Immobilier : loi Pinel, taxe foncière… Ce qui change le 1er janvier 2025 pour le logement
Comme tous les ans, le 1er janvier est marqué par de nombreux changements. Tour d’horizon des principales nouveautés concernant le logement.
La loi Pinel, c’est terminé
La fin d’une loi emblématique. En vigueur depuis 2014, la loi Pinel vit ses dernières heures. La fin du dispositif est fixée pour le 31 décembre 2024, sans rien pour le remplacer. La loi Pinel permettait à tout investisseur achetant un logement neuf dans le but de le louer, de bénéficier d'une réduction d’impôt. Il s’agissait du dernier levier d’incitation à l’investissement encore en place.
Selon un rapport de la Cour des comptes publié pour dresser le bilan après 10 ans de mise en place, cette incitation à l'investissement "n'a que partiellement atteint ses objectifs dans les zones tendues". En sept ans, de 2014 à 2021, il y a eu entre 42 500 et 550 000 logements construits et rénovés uniquement grâce à l'existence de cette loi, écrivent les sages de la rue Cambon, pour un coût de plus de quatre milliards d’euros pendant cette période.
DPE : les logements G sortis du parc locatif
C’est devenu avec le temps l’un des critères les plus scrutés par les acheteurs. Obligatoire depuis 2006, le diagnostic de performance énergétique (DPE) connaît de nouvelles évolutions en 2025. Les logements classés G sur l’étiquette - la pire - seront interdits à la location en France métropolitaine à partir du 1er janvier. Environ 600 000 logements sont concernés par cette nouvelle interdiction. Les biens notés F sur l'étiquette énergie seront concernés en 2028 et ceux catégorisés en E en 2034. Autre changement de taille : les DPE réalisés entre le 1er janvier 2018 et le 30 juin 2021 ne seront plus valables. Les propriétaires ont donc l’obligation d’en refaire un pour mettre leur bien en vente. Le nouveau DPE sera valable dix ans.
Fiscalité moins avantageuse pour les locations touristiques
Mauvaise nouvelle pour ceux qui ont l’habitude de louer leur logement sur Airbnb. Ces prochains jours, la loi dite anti-Airbnb abaisse de 50% à 30% l’abattement fiscal sur les revenus locatifs des meublés de tourisme non classés. Le plafond de revenus locatifs au-delà duquel le propriétaire n'a pas droit à cet abattement est lui aussi réduit. Le seuil passe de 77 700 € à 15 000 € de revenus locatifs annuels. Objectif ? Inciter les propriétaires à mettre leur bien en location sur des durées plus longues.
La taxe foncière augmente encore
Le montant de la taxe foncière, qui concerne 32 millions de propriétaires en France, va encore grimper en 2025. "Le montant moyen de la taxe foncière qui s'élevait à 1 034 euros en 2023, puis à 1 074 euros en 2024, passera à au moins 1 088 euros en 2025", rappelle Le Journal du Net. Les communes auront quant à elles la possibilité de réévaluer à la hausse le taux d’imposition si elles le souhaitent. En 2024, c’est Nice qui remportait la palme des plus fortes augmentations, avec une taxe foncière 2024 qui a flambé de près de 22%.