Immigration, sondages... Kamala Harris sous le feu des questions pour son premier entretien à Fox News

Kamala Harris sur le grill de Fox News. La candidate démocrate à l'élection présidentielle a donné mercredi 16 octobre son premier entretien à la chaîne préférée des conservateurs américains.

L'interview a commencé sur le thème de l'immigration, l'un des angles d'attaque du camp républicain contre la vice-présidente américaine. Le journaliste Bret Baier l'a fait réagir à la mort de Jocelyn Nungaray, une fillette de 12 ans tuée par un migrant qui avait traversé illégalement la frontière vers les États-Unis et avait été libéré de détention.

"Est-ce que vous devez des excuses à ces familles?", a-t-il demandé à Kamala Harris. "Ce sont des cas tragiques. Cela ne fait aucun doute", a concédé la démocrate, avant de riposter.

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"Il est également vrai que si un projet de loi sur la sécurité des frontières avait été adopté il y a neuf mois, cela ferait neuf mois que nous aurions plus d'agents à la frontière", a-t-elle déclaré, en allusion à un texte bloqué au Congrès sous pression de Donald Trump.

Réassignation sexuelle en prison

Kamala Harris a également été interrogée sur les chirurgies de réassignation sexuelle pour les détenus, un autre argument brandi par Donald Trump lors du débat sur CNN le 10 septembre.

Lorsqu'elle s'était présentée pour l'investiture démocrate 2019, elle avait répondu "oui" à un questionnaire d'une association lui demandant si, en tant que présidente, elle s'assurerait que les détenus s'identifiant comme transgenres auraient accès en prison à "un traitement associé à la transition de genre, y compris tous les soins chirurgicaux nécessaires".

Sur ce point, la démocrate s'est contenté de dire qu'"elle respecterait la loi", affirmant que "ces opérations chirurgicales étaient (déjà) accessibles" sous Donald Trump. Dans les faits, seuls deux détenus y ont eu recours, en 2022 et en 2023 selon un décompte de la BBC.

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Talonnée dans les sondages par Donald Trump, Kamala Harris s'est vu opposer la popularité de l'ancien président, intacte malgré ses déclarations polémiques et ses nombreuses affaires judiciaires. "Pourquoi une moitié du pays le soutient-il ? (...) Est-ce que ces 50% qui soutiennent Trump se trompent? Sont-ils stupides?", a insisté Bret Baier.

Une occasion saisie par la démocrate pour accabler son rival républicain. "Je ne dirais jamais cela du peuple américain! D’ailleurs, si vous écoutez Donald Trump et si vous regardez ses meetings, c’est lui qui a tendance à rabaisser et à dénigrer le peuple américain. C’est lui qui parle d’un ‘ennemi intérieur’. Un ‘ennemi intérieur’ en parlant du peuple américain !”, a-t-elle martelé.

La vice-présidente a profité de cet entretien tendu pour se démarquer de Joe Biden, après avoir précédemment peiné à expliquer en quoi sa présidence serait différente de celle de son prédécesseur. "Je vais être très claire : ma présidence ne sera pas une continuation de celle de Joe Biden", a-t-elle assuré.

Article original publié sur BFMTV.com