Immigration : l’explosion de la filière géorgienne

Alors qu’Emmanuel Macron annonce qu’il veut réduire l’afflux de migrants, le ministère de l’Intérieur a mis en place un plan pour endiguer la vague de demandes d’asile de Géorgiens.

L’ « anomalie » géorgienne dénoncée en mai par Christophe Castaner est-elle en train de se résorber ? Avec son plan mis en place pour lutter contre cette filière clandestine, le ministre de l’Intérieur commence à recueillir des résultats. Il faut dire qu’on part de loin : le nombre de demandes d’asile venant de Géorgiens a augmenté massivement, de 256 % en 2018, troisième rang après les Afghans et les Albanais. Un afflux contribuant à l’augmentation générale de cette démarche dans notre pays (+ 22,7 %), alors qu’elle baisse en Europe après la crise migratoire de 2015.

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Ces requêtes surnuméraires engorgent un système déjà pris d’assaut par des ressortissants issus de pays en guerre et qui voient la procédure retardée. Et elles coûtent cher. Pendant que la demande est examinée, chaque adulte bénéficie de l’Ada (allocation pour demandeur d’asile), 207 euros par mois pour un majeur isolé avec hébergement, de prestations sociales et d’un accès aux soins. Le traitement des dossiers dure en moyenne douze mois et 6 % seulement de ceux présentés par les Géorgiens sont acceptés. Pour une raison simple : depuis 2013, la Géorgie est considérée par la France comme un pays d’origine sûre (POS), c’est-à-dire un Etat de droit où les libertés fondamentales sont respectées. Parallèlement à cette immigration souvent familiale et motivée par des raisons économiques et médicales, des réseaux mafieux ont profité de la manne. Entre 2016 et 2017, le ministère de l’Intérieur a observé une hausse de 140 % de la criminalité organisée venue de ce pays.

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