Immigration : la couverture santé des migrants dans le collimateur du gouvernement

C'est un dispositif qui symbolise les intenses crispations autour de la question de l'immigration. D'un côté, ceux qui estiment que les Français n'ont pas à cotiser pour des prestations offertes à d'autres, d'autant plus quand ils sont clandestins. De l'autre, ceux qui pointent les risques à ne pas le faire, au nom de la solidarité et des impératifs de santé publique. Depuis sa mise en place en 2000, l'aide médicale de l'État (AME), qui permet aux étrangers en ­situation irrégulière d'être soignés gratuitement, s'attire les foudres de la droite, de l'extrême droite et d'une partie de l'opinion.

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Emmanuel Macron avait promis de ne pas y toucher durant la campagne. Et même si un de ses conseillers concède qu'il s'agit d'un "marqueur", ce sera le cas. "Il n'y a pas chez nous la moindre volonté de remettre en question le principe de l'AME, confie un proche du Président. Un citoyen en urgence médicale, on le soigne, même s'il est en situation irrégulière. Après, on peut regarder l'ensemble du panier de soins…"

C'est là que le débat va s'ouvrir : sur l'étendue de la couverture. Contrairement à ce que redoutaient les associations de défense des immigrés, le projet de loi de finances pour 2020 ne contiendra aucune mesure gouvernementale visant à instaurer un ticket modérateur, comme ce fut le cas en 2010, ni même de réduction des soins pris en charge. Trop délicat politiq...


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