Un immense complexe thermal mis au jour à Pompéi
“Le parc archéologique de Pompéi ne cesse d’étonner avec ses trésors qui nous ramènent des siècles en arrière”, s’émerveille Il Giornale. Vendredi 17 janvier, les archéologues qui travaillent sur le site historique – rayé de la carte en l’an 79 par une éruption du Vésuve, mais incroyablement bien préservé par les cendres volcaniques – ont annoncé avoir fait une importante découverte. Il s’agit d’un immense complexe thermal, “l’un des plus grands trouvés à l’intérieur d’une domus”, précise La Repubblica, recouvert de fresques et pouvant accueillir jusqu’à 30 personnes.
Si l’on ne sait pas encore qui était le propriétaire de la villa dans laquelle ont été découverts ces thermes, les archéologues estiment qu’“il devait certainement appartenir à l’élite locale”. C’est en tout cas ce que laissent penser les peintures et les ornements du lieu, qui témoignent d’une “histoire importante”. Tout fait penser à “la mise en scène d’un ‘spectacle’, au centre duquel se trouvait le propriétaire lui-même”, explique le directeur des fouilles, Gabriel Zuchtriegel, cité par le quotidien romain.
Accueillir des partisans
“Les peintures représentent des scènes de la guerre de Troie ou encore des athlètes dans le péristyle. Tout devait donner aux espaces une atmosphère de grécité, c’est-à-dire de culture, d’érudition et de loisir.” Mais pour les archéologues, cette découverte est avant tout une nouvelle preuve des fonctions politiques des somptueuses demeures des notables de la Rome antique. En effet, le complexe thermal est relié à une salle de réception. “Les participants aux dîners politiques pouvaient se détendre et discuter paisiblement dans l’‘espace détente’ du spa”, ajoute La Repubblica.
Pendant l’Antiquité, les domus n’étaient pas seulement des résidences privées, mais également des “espaces publics destinés à accueillir les partisans et les éventuels électeurs d’un candidat à une charge publique, voire à affirmer son statut social et à jouer la carte du prestige”, raconte le Corriere della Sera. Et les réceptions électorales ne datent pas d’hier. “Il s’agissait même d’une pratique très répandue dans la civilisation romaine, comme le confirme cette nouvelle découverte fascinante à Pompéi, ville antique où les nombreux écrits sur la vie publique présents sur les murs sont célèbres depuis des années.”
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