Les images de l’incendie d’un dépôt pétrolier en Crimée
Tôt ce samedi 29 avril, “un épais nuage de fumée noire s’est élevé” au-dessus de Sébastopol, rapporte The New York Times. “D’après un responsable russe, deux drones ont frappé un dépôt pétrolier de cette ville portuaire de Crimée, provoquant un énorme incendie”, comme on peut le voir sur ces images montées par le quotidien britannique The Telegraph.
Ainsi que le précise le journal américain, c’est la dernière attaque en date contre cette péninsule. Annexée par la Russie en 2014, elle joue un rôle crucial dans la stratégie militaire de Moscou et “son contrôle des territoires occupés du sud et de l’est de l’Ukraine”. La ville frappée, Sébastopol, abrite d’ailleurs la flotte russe en mer Noire.
“La Crimée est de plus en plus souvent ciblée par des attaques”, observe le quotidien, bien que Kiev, qui aspire à reconquérir ce territoire, “applique généralement une politique d’ambiguïté quant aux frappes qui y ont lieu.”
D’après les autorités russes sur place, le feu n’a fait aucun blessé et a été maîtrisé au bout de plusieurs heures. Le gouverneur prorusse de la péninsule, dont les propos sont résumés par le média public allemand Deutsche Welle, “a affirmé que le contenu des réservoirs n’était pas destiné aux stations-service et que l’incendie ne menace donc pas l’approvisionnement en carburant. Ce qui laisse entendre que le dépôt servait à des fins militaires.”
“Punition”
Si les autorités russes accusent Kiev d’avoir dirigé plusieurs drones vers la Crimée, dont deux auraient provoqué l’incendie, de son côté, un porte-parole des forces ukrainiennes cité par The Guardian “a dit ne pas disposer d’information indiquant une responsabilité ukrainienne dans cet incendie”.
La Deutsche Welle cite également les propos d’un porte-parole des renseignements ukrainiens, Andreï Youssov, qui a affirmé au média ukrainien RBC que l’explosion avait détruit plus de dix réservoirs de pétrole, d’une capacité de 40 000 tonnes. Il a ajouté, en référence aux frappes qui ont touché plusieurs régions d’Ukraine la veille, que cet incendie était “la punition de Dieu pour les meurtres d’Ouman, parmi lesquels cinq enfants.”