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Images de dealers armés à Grenoble: le rappeur du clip dit avoir voulu "provoquer le buzz"

Le jeune rappeur répondant à nos journalistes.  - BFMTV
Le jeune rappeur répondant à nos journalistes. - BFMTV

Le rappeur Corbak Hood, qui prétend être à l'origine d'images qui ont motivé la semaine dernière une opération de police à Grenoble, s'est expliqué ce mardi soir auprès de notre antenne. Plus tôt, le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant, avait annoncé via un communiqué chercher les auteurs du clip, souhaitant les entendre "sur les faits de provocation à l’usage illicite ou au trafic de stupéfiants et port d’armes prohibé susceptibles, entre autres, de leur être reprochés".

Mardi dernier, des captations montrant des dealers lourdement armés et encagoulés, faisaient surface, révélées par le Dauphiné Libéré. Elles avaient été enregistrées dans le quartier Mistral à Grenoble. Le lendemain, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, ordonnait une descente de police et augmentait les effectifs policiers dans cette zone sensible du chef-lieu de l'Isère. Lundi cependant, un rappeur, ayant choisi le pseudonyme de Corbak Hood, publiait le clip d'un de ses morceaux sur YouTube. On y reconnaissait certains passages des vidéos incriminées. Au-delà, le clip montrait l'endroit sous un autre angle et dans une qualité supérieure.

"J'ai provoqué un buzz"

Le jeune rappeur - qui dans un texte diffusé à la fin du film avait déjà affirmé que les armes étaient factices et qu'en fait de stupéfiants il ne s'agissait que de CBD - a livré sa version ce mardi.

"J’ai fait fuiter l’image pour provoquer un petit buzz, parce que ça fait un moment que je rappais et je ne perçais pas, je voyais que je stagnais. J’ai provoqué un buzz pour percer un peu, prendre un peu de ‘vues’", a affirmé ce mineur de 16 ans.

Quant aux armes visibles à l'écran, il a réaffirmé leur caractère factice: "C’est un scénario. C’est que des airsoft. C’est des pistolets à billes, ils sont légaux, on peut les trouver en magasin ou en ligne. Pourquoi pas? Je voulais seulement prendre un peu de visibilité, tout ça sans haine ni violence."

Article original publié sur BFMTV.com