Illégal, injuste, inefficace, illégitime : les quatre «i» du boycott d’Israël

Priver l’Etat hébreu d’échanges intellectuels et scientifiques ou de rencontres sportives est contre-productif et nuit surtout aux camp de la paix.

Une forme pernicieuse de réprobation d’Israël s’est installée depuis quelques années. Elle a un nom : «Boycott-Désinvestissement-Sanction» (BDS). Elle a un but : asphyxier l’Etat d’Israël. Elle a une méthode : priver Israël d’échanges intellectuels, de ressources économiques, de flux financiers. Cela a commencé par le refus d’universitaires européens de recevoir leurs collègues israéliens ou d’être accueillis par eux. Puis ce sont les fédérations sportives, comme la Fifa, et les entreprises, qui ont subi toutes sortes de pressions. A l’occasion de la navrante affaire Orange, dans laquelle la raison semble, en fin de compte, l’avoir heureusement emporté, nous entendons rappeler quatre vérités.

Le boycott d’Israël est illégal. L’article 225-1 du code pénal définit comme «une discrimination toute distinction opérée entre les personnes morales à raison […] de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation […]». L’article 225-2 proscrit le fait d’«entraver l’exercice normal d’une activité économique quelconque». C’est la loi. La justice française, jusqu’à la Cour de cassation, dans un arrêt du 22 mai 2012, l’a appliquée à la campagne BDS. Chaque fois qu’il le faudra, nous rappellerons le pouvoir exécutif à son premier devoir, qui est, comme son nom l’indique, d’exécuter ou de faire exécuter la loi.

Le boycott d’Israël est injuste. Sans distinction, il bannit les mémoires de recherche parce qu’ils viennent de l’université de Tel-Aviv, les nouvelles technologies parce qu’elles sortent du Technion de Haïfa, les oranges parce qu’elles poussent dans les champs de Jaffa. Il s’en prend de façon aveugle à des millions d’hommes, à une nation entière qui n’a commis d’autre crime, aux yeux de ceux qui veulent ainsi l’isoler et l’étouffer, que celui d’exister en tant que telle.

Le boycott (...)

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