Il parvient à inscrire "Je suis Dieu" sur sa plaque d'immatriculation car personne ne peut prouver qu'il ne l'est pas

Le vieil homme a finalement gagné son combat.

Un vieil homme de 80 ans défraie la chronique aux États-Unis. Personne ne pouvant prouver qu'il n'est pas Dieu, l'État du Kentucky n'a pas pu l'empêcher d'inscrire sur sa plaque d'immatriculation la mention "IM GOD" (“Je suis Dieu”).

Ben Hart a 80 ans. Il est athée depuis l'âge de 15 ans. Pourtant, après une bataille juridique de près de 4 ans avec l'État du Kentucky, il vient de réussir à inscrire sur la plaque d'immatriculation de sa JEEP la mention "IM GOD" (“Je suis Dieu”). "J'ai montré la plaque aux gens qui faisaient la queue pour la voir et je leur ai dit : ‘vous regardez la plaque d'immatriculation la plus célèbre du monde’, a déclaré le vieil homme après le verdict du juge de district Gregory F. Van Tatenhove. Selon ce dernier, le refus initial de l'État d'accepter la plaque de vanité "IM GOD" violait le droit constitutionnel à la liberté d'expression.

Aux USA, les plaques de vanité existent depuis 1931

Aux USA, les plaques de vanité existent depuis 1931 et constituent une source de revenus non négligeable pour les Etats, mais régulièrement, des controverses jaillissent sur fond de liberté d'expression. La Cour suprême du New Hampshire a par exemple statué en 2014 que l'État avait porté atteinte à la liberté d'expression d'un homme lorsqu'il avait rejeté sa demande de plaque d'immatriculation portant la mention "COPSLIE" (“les flics mentent”). Pendant ce temps, une femme du Vermont se bat toujours depuis des années pour conserver sa plaque, "SHTHPNS" (“c’est la vie”, dit de manière vulgaire).

Ben Hart a quant à lui demandé à obtenir la plaque "IM GOD" en 2016, après avoir déménagé dans le Kentucky. Dans un premier temps, le Kentucky a considéré que le message demandé par Hart était "vulgaire ou obscène". L'agence des permis de conduire avait de son côté fait valoir que cette plaque pourrait créer des distractions ou des confrontations avec les autres conducteurs. Face à ce refus initial, la Freedom From Religion Foundation (FFRF) et l'ACLU (Union américaine pour les libertés civiles) avaient engagé des poursuites au nom de Hart, faisant remarquer que les messages "GODLVS", "TRYGOD", "1GOD" et "NOGOD" avaient tous été approuvés par l'Etat du Kentucky.

Un jour une femme s’est approchée de lui et lui a dit : “j’ai toujours voulu te rencontrer”

"Comme l'a affirmé la cour, le refus de la plaque d'immatriculation choisie par Ben Hart était une pure discrimination", a déclaré Annie Laurie Gaylor, coprésidente de la FFRF. Nous sommes ravis que la cour ait pris conscience du parti pris de l'État du Kentucky envers les non-croyants."

Hart a quant à lui déclaré que cela valait la peine d'attendre, même si, comme il l'a confié, "je pensais que j'allais mourir avant de l'avoir". Lorsqu'il vivait dans l'Ohio, le vieil homme avait également eu une plaque de vanité sur sa voiture avec l’inscription “IM GOD”. "Pour faire réfléchir les gens" explique-t-il. Pourtant, pendant 12 ans, les interactions avec les autres conducteurs ont toutefois été très rares. Une fois seulement, une femme s'est approchée de lui dans une station-service et lui a dit : "j'ai toujours voulu te rencontrer".