Icône. Burkina Faso : enfin la vérité sur l’assassinat du président Sankara ?

Thomas Sankara, alors président du Burkina Faso, a été assassiné en 1987. Mais qui a orchestré l’élimination du Che Guevara d’Afrique ? Trente-trois ans plus tard, son successeur à la tête de l’État et “frère d’armes”, Blaise Compaoré, vient d’être mis en examen, explique ce site burkinabé.

Il y a bientôt trente-quatre ans Thomas Sankara mourait criblé de balles. C’était le jeudi 15 octobre 1987. Le père de la révolution burkinabè d’août 1983 est resté sur le carreau, avec douze de ses compagnons, canardés sur le perron d’un des bâtiments des locaux du Conseil de l’Entente [bâtiment officiel situé dans le centre de la capitale, Ouagadougou].

L’onde de choc provoquée par ce drame a traversé le pays entier, cette Haute-Volta qui a été rebaptisée Burkina Faso par le “Che Guevara africain” [figure de l’anticolonialisme, Thomas Sankara a rebaptisé son pays Burkina Faso, littéralement “pays des hommes intègres”, en 1984]. L’espoir de tout un peuple, notamment d’une jeunesse africaine qui avait trouvé son héros, s’était écroulé comme un château de cartes.

Le fringant capitaine qui faisait trembler “les corrompus et les corrupteurs, qui mettait à rude épreuve la conscience de nombre de dirigeants, qui entendait détruire le néocolonialisme, l’impérialisme et le népotisme…, ce fringant capitaine venait donc de passer de vie à trépas.

Compaoré, principal suspect

Le dossier de ce “jeudi sanglant” a été remis au goût du jour par une autre révolution, celle d’octobre 2014 qui a contraint le “frère d’armes” de Thomas Sankara à démissionner [après vingt-sept ans au pouvoir]. Blaise Compaoré, puisque c’est de lui qu’il s’agit, vient d’être mise en accusation, ce 13 avril, pour attentat à la sûreté de l’État, complicité d’assassinat et recel de cadavres, dans l’affaire dite Thomas Sankara. [Thomas Sankara et Blaise Compaoré étaient tous les deux militaires et

[...] Lire la suite sur Courrier international

À lire aussi :