Ibrahim Aqil, haut cadre militaire du Hezbollah tué par une frappe israélienne à Beyrouth

Des Libanais constatent les dégâts sur les lieux d’une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, le 20 septembre 2024.
ANWAR AMRO / AFP Des Libanais constatent les dégâts sur les lieux d’une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, le 20 septembre 2024.

LIBAN - Après des explosions de bipeurs et de talkies-walkies, le Liban est ce vendredi 20 août confronté à une nouvelle frappe israélienne sur la banlieue de Beyrouth, la troisième depuis les attaques du 7 octobre en Israël. Le chef de la force Al-Radwan, l’unité d’élite du Hezbollah a été tué dans cette frappe, confirme une source proche de la formation islamiste.

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« La frappe israélienne a visé le chef de la force Al-Radwan, Ibrahim Aqil, qui a été tué », a précisé cette source. Elle intervient quelques jours seulement après les attaques sur les appareils de transmission de membres du Hezbollah qui ont fait 37 morts et plus de 3000 blessés dans plusieurs localités du pays. La frappe israélienne de ce vendredi a fait au moins 8 morts et 59 blessés, selon le ministère libanais de la Santé.

L’agence de presse officielle libanaise (ANI) a pour sa part précisé qu’un « un raid ennemi a ciblé un appartement dans un immeuble résidentiel dans la zone d’al-Jamous, dans la banlieue sud ». La chaîne du Hezbollah, al-Manar, a diffusé en direct des images de la scène de l’attaque, montrant un immeuble effondré et des ambulances se précipitant sur les lieux de la frappe pour transporter des blessés sur des civières.

Recherché par les États-Unis

Ibrahim Aqil était le numéro deux militaire du Hezbollah. Le chef militaire Fouad Chokr avait été tué lui, dans une frappe similaire sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, le 30 juillet dernier. Aussi surnommé Tahsin, il était recherché par les États-Unis pour son rôle dans les attentats contre l’ambassade des États-Unis à Beyrouth en avril 1983, qui a tué 63 personnes, et contre les Marines américains en octobre 1983, qui avait tué 241 militaires.

Le mouvement islamiste libanais, soutenu par l’Iran et a ouvert le front du sud du Liban il y a près d’un an, « en soutien » au Hamas palestinien dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza. Depuis, les tensions sont de plus en plus fortes entre le Hezbollah et Israël, faisant craindre une nouvelle offensive de Tsahal dans le sud du Liban, comme l’explique franceinfo.

Jeudi 19 septembre au soir, Israël a multiplié les raids aériens dans le sud du Liban, disant avoir visé notamment des systèmes lance-roquettes du Hezbollah et frappé « environ 100 lanceurs » et d’autres infrastructures « représentant environ 1000 canons ». Selon l’agence de presse libanaise Ani, l’aviation israélienne a frappé la région au moins 52 fois. Ce vendredi, le Hezbollah a revendiqué le tir de dizaines de roquettes sur six sites militaires israéliens.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait par ailleurs assuré jeudi dans une allocution télévisée, qu’Israël allait recevoir « un terrible châtiment » après les explosions de la veille et de l’avant-veille.

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