Hypatie d'Alexandrie : la vie tragique de cette savante et philosophe hors du commun

Dans les rues d’Alexandrie, on les respecte autant qu’on les redoute. Ils viennent au secours des malades et des déshérités, mais ils sont surtout le bras armé de l’évêque Cyrille, qui mène une lutte acharnée contre les cultes non chrétiens. Ce jour de mars 415, les parabalanis ont la rage. Leur chef, Pierre le Lecteur, donne les ordres : « Tenez-vous prêts ! Dès qu’elle est isolée, on attaque ! »

Son regard transperce la foule et se pose, quelques dizaines de mètres plus loin, sur une femme sublime : Hypatie d’Alexandrie. Elle est debout sur son char, aux côtés d’un esclave qui tient les rênes. Elle porte le tribon, le manteau des philosophes, normalement réservé aux hommes. A 45 ans, elle est la plus grande mathématicienne d’Egypte et une philosophe respectée dans tout l’Empire romain. Belle, savante, païenne, elle rayonne d’une aura divine, renforcée par l’affirmation de sa virginité. Les passants s’écartent sur son passage, la saluent avec respect. Soudain, des hurlements. Hypatie se retourne : une meute de parabalanis fonce sur elle ! Ils chassent son escorte et la mettent à terre. Puis ils l’emportent à travers les rues, la bousculent, la tirent par les cheveux, la traînent sur le sol, libérent sur son pauvre corps colère et frustration. Les insultes cinglent : « Sorcière ! Putain manipulatrice ! Traînée ! » Le calvaire dure jusqu’à l’église du Kaisarion, où la malheureuse se retrouve seule avec les moines. Pourquoi une telle violence ? Que lui veulent-ils ? Hypatie cherche (...)

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