Human Rights Watch accuse Israël de «crime de guerre» et évoque un «nettoyage ethnique» en cours à Gaza

Des Palestiniens déplacés se frayent un chemin après avoir fui la partie nord de Gaza lors d'une opération militaire israélienne, dans la ville de Gaza, le 12 novembre 2024.

L'ONG Human Rights Watch (HRW) estime dans un rapport publié ce jeudi 14 novembre que les ordres d'évacuation à répétition de l'armée israélienne dans la bande de Gaza mènent à des déplacements forcés de population, ce qui relève du « crime de guerre ». L'ONG évoque également un « nettoyage ethnique », en se basant sur un ensemble de témoignages de gazaouis, d'images satellites et de données publiques. Israël a rejeté jeudi soir les conclusions de HRW.

« Human Rights Watch a rassemblé des preuves selon lesquelles des responsables israéliens [...] commettent le crime de guerre de transfert forcé » de civils, indique le rapport publié ce jeudi. Selon HRW, les « actions d'Israël semblent également correspondre à la définition du nettoyage ethnique », dans les zones où l'armée a sommé les Palestiniens de partir et où ils ne pourront pas revenir. De leur côté, les autorités israéliennes affirment appeler les habitants de pans entiers du territoire à évacuer en raison d'impératifs militaires et disent ainsi participer à la protection des civils. « Israël devrait démontrer dans chaque cas que le déplacement de civils est la seule option possible pour se conformer au droit international humanitaire, note Nadia Hardman, chercheuse à HRW. Israël ne peut pas simplement s'appuyer sur la présence de groupes armés pour justifier le déplacement de civils », poursuit-elle.


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