Human Rights Watch accuse Israël de «crime de guerre» et évoque un «nettoyage ethnique» en cours à Gaza
L'ONG Human Rights Watch (HRW) estime dans un rapport publié ce jeudi 14 novembre que les ordres d'évacuation à répétition de l'armée israélienne dans la bande de Gaza mènent à des déplacements forcés de population, ce qui relève du « crime de guerre ». L'ONG évoque également un « nettoyage ethnique », en se basant sur un ensemble de témoignages de gazaouis, d'images satellites et de données publiques. Israël a rejeté jeudi soir les conclusions de HRW.
« Human Rights Watch a rassemblé des preuves selon lesquelles des responsables israéliens [...] commettent le crime de guerre de transfert forcé » de civils, indique le rapport publié ce jeudi. Selon HRW, les « actions d'Israël semblent également correspondre à la définition du nettoyage ethnique », dans les zones où l'armée a sommé les Palestiniens de partir et où ils ne pourront pas revenir. De leur côté, les autorités israéliennes affirment appeler les habitants de pans entiers du territoire à évacuer en raison d'impératifs militaires et disent ainsi participer à la protection des civils. « Israël devrait démontrer dans chaque cas que le déplacement de civils est la seule option possible pour se conformer au droit international humanitaire, note Nadia Hardman, chercheuse à HRW. Israël ne peut pas simplement s'appuyer sur la présence de groupes armés pour justifier le déplacement de civils », poursuit-elle.