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Huitième victime retrouvée dans les décombres à Rosny-sous-Bois

ROSNY-SOUS-BOIS Seine-Saint-Denis (Reuters) - Le corps d'une huitième victime, un homme d'une cinquantaine d'années, a été retrouvé lundi dans les décombres de l'immeuble qui s'est effondré la veille à Rosny-sous-Bois, près de Paris, ont annoncé les pompiers. Bien qu'aucun autre disparu n'ait été signalé, les recherches se poursuivent pour s'assurer que le bilan, qui s'élève à huit morts et 11 blessés, dont quatre dans un état grave, est définitif. "On vient de sortir la huitième victime. On va continuer à déblayer pour être sûr qu'il n'y a vraiment personne d'autre", a dit le porte-parole des pompiers. L'immeuble d'habitation, haut de quatre étages, a été soufflé dimanche matin vers 07h30 (05h30 GMT) par une explosion vraisemblablement due à une fuite de gaz. Les sauveteurs ont travaillé toute la nuit dans des conditions rendues difficiles par les risques d'effondrement du bâtiment et d'un immeuble contigu, qui a dû être étayé. La dernière victime, qui habitait au rez-de-chaussée, "aurait dû aller travailler lundi matin et son employeur avait signalé son absence", a indiqué le porte-parole. Les enquêteurs privilégient une explosion due au gaz et les experts du laboratoire central de la préfecture de police ont récupéré la chaudière à gaz de l'appartement d'où a priori venait l'explosion, a-t-il encore indiqué. Selon le Parisien, la direction d'ERDF, filiale d'EDF chargée du réseau électrique, aurait fait appel dans la semaine à une entreprise sous-traitante pour poser un câble électrique. "Pour cela ils sont du creuser un trou dans le sol, explique une source proche de la direction. L'une des hypothèses probables est que cette entreprise, en terrassant pour poser le câble, ait endommagé la conduite de gaz", écrit le journal. Interrogé à ce sujet, le maire de Rosny-sous-Bois a déclaré que le gaz était en effet à "95%" responsable de cet accident mais a dit ne pas avoir connaissance de travaux sur des conduites de gaz à proximité de l'immeuble, rappelant que c'est l'enquête qui permettra d'expliquer l'effondrement. "Il est beaucoup trop tôt pour dire exactement ce qui a provoqué l'explosion", a-t-il ajouté, précisant que l'immeuble était bien entretenu. (Morade Azzouz et Sophie Louet, avec Marion Douet et Yann Le Guernigou,; édité par Yves Clarisse)