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Huit mois après l'affaire Benjamin Griveaux, Piotr Pavlenski sort du silence

L'activiste russe refuse, en outre, de se plier à l'obligation de soins psychologiques qui accompagne pourtant sa mise en examen.

Son nom avait fait les gros titres en février dernier. A quelques semaines du premier tour des élections municipales, l'activiste russe Piotr Pavlenski avait été mis en examen pour "atteinte à l'intimité de la vie privée", après avoir diffusé une vidéo personnelle de Benjamin Griveaux, alors candidat à la mairie de Paris sous l'étiquette de La République en marche.

"Il a eu son quart d'heure de gloire warholien"

Mercredi, le natif de Saint-Pétersbourg, âgé de 36 ans, publie un livre nommé Théorème, à paraître aux éditions Exils. Dans cet ouvrage, le Journal du Dimanche rapporte que l'artiste tente d'expliquer sa démarche, débutée en 2012, par laquelle il assure vouloir "démonter la mécanique du pouvoir" et rejeter "l'hypocrisie".

En ce qui concerne l'affaire Benjamin Griveaux, celui qui ne se considère proche ni de Macron, ni de Poutine, s'est dit "déçu énormément" par l'abandon de ce dernier dans la course à la mairie de Paris.

"Il aurait pu transformer cette situation à son avantage. [...] Il était devenu comme un super-héros dans l'opinion. Tout le monde le connaissait, beaucoup le défendaient. Il a eu son quart d'heure de gloire warholien", estime-t-il.

"Je fais de l'art"

En ce qui concerne sa mise en examen, le trentenaire, qui est actuellement en liberté sous contrôle judiciaire, entend bien ne pas respecter l'obligation de soins psychiatriques qui lui est pourtant imposée.

"Il y a un problème de dénomination. Je fais de l'art, ce n'est pas un crime ni une maladie mentale," assure-t-il, toujours auprès du JDD.

De son côté, son avocat, Me Yassine Bouzrou, pense que "le changement récent de juge d'instruction sera de nature à modifier les termes du contrôle". De plus, l'homme de loi estime que les poursuites judiciaires pourraient finalement être abandonnées pour raisons procédurales. Deux requêtes en annulation ont d'ailleurs été déposées à cet usage.

Article original publié sur BFMTV.com

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