Huit autres Tunisiens enlevés à Tripoli

Devant le consulat tunisien à Tripoli, qui a été envahi vendredi par des hommes armés et où dix employés ont été enlevés. Huit autres Tunisiens travaillant à Tripoli ont été enlevés non loin de la capitale libyenne, rapporte dimanche la radio tunisienne qui cite un responsable politique local. /Photo prise le 13 juin 2015/REUTERS/Ismail Zitouny

TUNIS (Reuters) - Huit Tunisiens travaillant à Tripoli ont été enlevés non loin de la capitale libyenne, rapporte dimanche la radio tunisienne qui cite un responsable politique local. Vendredi, des hommes armés ont envahi le consulat de Tunisie à Tripoli et enlevé dix de ses employés. Les groupes armés libyens utilisent souvent l'arme de l'enlèvement de ressortissants étrangers pour obtenir la libération de Libyens arrêtés à l'étranger. "Huit jeunes Tunisiens ont été enlevés (...) près de Tripoli", a déclaré dimanche le parlementaire Hussein Yahyaoui à Radio Tataouine. Les autorités tunisiennes n'ont pas confirmé dans l'immédiat ces enlèvements. Les dix membres du personnel du consulat de Tunisie enlevés vendredi à Tripoli se portent bien et un contact a pu être noué avec leurs ravisseurs, a annoncé samedi le ministre de l'Intérieur du gouvernement basé dans la capitale libyenne et non reconnu par la communauté internationale. "Je suis en contact avec le groupe qui a enlevé le personnel (du consulat) tunisien et j'ai bon espoir qu'une libération interviendra bientôt", a dit à Reuters le ministre, Mohamed Chaiteer. Il a précisé que les membres du personnel du consulat se portaient bien. Aucun groupe n'a revendiqué cet enlèvement. La Tunisie est l'un des derniers pays à avoir conservé une représentation diplomatique dans la capitale libyenne, contrôlée depuis août dernier par les miliciens de l'Aube libyenne qui ont mis en place un gouvernement rival de celui du Premier ministre Abdallah al Thinni, qui s'est réfugié dans l'Est. Les autorités tunisiennes ont arrêté le mois dernier Walid Kalib, l'un des chefs de l'Aube libyenne. Un tribunal a refusé jeudi de le relâcher, alors qu'il est poursuivi pour enlèvement en Tunisie. (Tarek Amara, Guy Kerivel pour le service français)