Hugues Auffray : "Je ne suis pas un révolutionnaire mais un réformiste"

Dans quelques jours, le 18 août, il aura 91 ans. Ce qui ne l'empêche pas de se porter comme un charme. "Je suis au début de ma deuxième vie", se réjouit-il. Depuis trois ans, l'auteur de Santiano a largué les amarres. Au bras de sa compagne, Murielle - "avec deux l, comme deux ailes"­ -, Hugues Aufray s'est installé dans l'ancienne maison du peintre et sculpteur ­Aristide ­Maillol (1861-1944) à Marly-le-Roi, dans les Yvelines. Fini le quotidien confiné dans le ghetto de milliardaires de Marnes-la-Coquette, dans les Hauts-de-Seine : l'ancien voisin de ­Johnny Hallyday a renoué avec ses passions premières à l'ombre des frondaisons : peinture, sculpture, piano et guitare. "C'est une autre existence dans une autre maison qui n'est cette fois pas la mienne. Quand j'ai commencé à gagner de l'argent, j'ai voulu acheter une terre pour les miens. Mais une famille, ça s'éparpille."

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Je ne suis pas un homme du passé, mais du présent et de l'avenir

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Ses deux filles ont quitté le nid, ses cinq petits-enfants se sont disséminés entre la France, Dublin, New York et Los ­Angeles avec leur propre progéniture. "Alors, tant que je n'aurai pas terminé mon travail, je ­continuerai ma route." Chaque jour que Dieu fait, le frère cadet du physicien Jean-Paul Auffray découpe des articles de journaux le renvoyant à ses questionnements sur la post­humanité et les voyages sur Mars. "Je ne suis pas un homme du passé, mais du présent et de l'avenir. Mon arrière-petite-fille Zemphira, une Irlandaise de 8...


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