Publicité

Hugo Chavez est mort, Nicolas Maduro assure l'interim - EN DIRECT

LE POINT A 02H30 GMT - Hugo Chavez, leader charismatique mais contesté du Venezuela depuis sa première élection à la présidence en 1998, a été terrassé par un cancer à l'âge de 58 ans. Il laisse ce pays riche en pétrole entre les mains de son vice-président Nicolas Maduro, qui était au bord des larmes en annonçant le décès de son mentor. Des élections devraient avoir lieu dans trente jours. Les autorités ont décrété un deuil de sept jours et des funérailles nationales sont prévues vendredi alors que des milliers de personnes en pleurs se sont rassemblées dans Cararas. La dépouille du président vénézuélien sera exposée dans une chapelle ardente dressée ce mercredi dans le hall de l'Académie militaire. Ses homologues d'Amérique latine ont rendu hommage à celui qui se présentait comme leader de la révolution bolivarienne et s'est rendu célèbre par ses déclarations dithyrambiques. D'autres dirigeants de la planète, à l'image de Barack Obama, ont exprimé leurs condoléances, mais avec des nuances. FIN DU DIRECT 02H16 GMT - Héros au cinéma ? - Le réalisateur américain Oliver Stone "pleure la perte d'un grand héros pour la majorité de son peuple et pour tous ceux qui luttent à travers le monde pour avoir une place". "Détesté des classes bien établies, Hugo Chavez restera à jamais dans l'Histoire", estime dans un communiqué ce supporter de longue date du leader vénézuélien qu'il avait interviewé pour un documentaire paru en 2009 et intitulé "South of the border". L'acteur engagé Sean Penn, autre supporter de Chavez à Hollywood, lui rend aussi hommage, estimant que les pauvres de la planète ont "perdu un champion" et l'Amérique "un ami qu'elle a toujours ignoré avoir". "Le Venezuela et sa révolution vont perdurer sous le leadership établi du vice-président Maduro", ajoute-t-il. Hugo Chavez avait lui-même qualifié Sean Penn "d'ami des causes justes". 02H04 GMT - Deuil officiel à La Havane - Le gouvernement cubain décrète un deuil de trois jours également, dont cependant une seule journée de deuil national jeudi, et, dans son message lu pendant le journal télévisé du soir, souligne que Hugo Chavez a accompagné Fidel Castro "comme un véritable fils". 01H56 GMT - Solidarité - Un deuil national de trois jours a été décrété en Argentine, avec mise en berne du drapeau national sur les édifices publics. Au même moment en Equateur, des sympathisants de Hugo Chavez et d'Alliance Pays (AP) - mouvement du président Rafael Correa - se sont rassemblés devant l'ambassade du Venezuela à Quito. "Hugo Chavez n'est pas mort. Il reste vivant dans le coeur des latino-américains", crient nombre d'entre eux. Maduro président par intérim 01H39 GMT - Chapelle ardente - La dépouille de Hugo Chavez va être exposée dès ce mercredi pour un "hommage posthume dans la chapelle ardente du hall de l'Académie militaire" jusqu'aux funérailles, précise Elias Jaua. "Vendredi à 10 heures du matin, nous allons organiser la cérémonie officielle" , ajoute-t-il, sans indiquer toutefois le lieu de la "sépulture chrétienne" du défunt. "Nous allons assurer la logistique pour que le plus grand nombre puisse voir son père, son libérateur, son protecteur", assure-t-il. 01H33 GMT - NICOLAS MADURO VA ASSUMER LA PRESIDENCE PAR INTERIM ET DES ELECTIONS SERONT ORGANISEES DANS LES 30 JOURS, annonce le ministre des Affaires étrangères et ex vice-président, Elias Jaua. 01H25 GMT - Hasta siempre papito mio! - Parmi les nombreux tweets lancés sur le réseau, celui d'une des filles de Chavez, Maria Gabriela, qui sous le pseudo de @Maby80 écrit : "Les mots me manquent. MERCI pour l'éternité! Courage! Nous devons suivre son exemple. Nous devons continuer à construire la PATRIE! A jamais mon petit papa!" 01H23 GMT - Avalanche de tweets - Twitter enregistre un trafic sans précédent. En espagnol bien sûr, mais aussi en anglais, en arabe, en russe, etc. des tweets affluent de tous les pays du monde , exprimant condoléances, mais aussi surprise et même plaisanteries, lançant des débats enflammés ou s'interrogeant sur l'avenir du Venezuela. 01H00 GMT - Silence officiel à La Havane - A Cuba, la télévision a brièvement interrompu ses émissions de l'après-midi par les images de Nicolas Maduro annonçant la mort de Hugo Chavez. Puis le programme phare d'information, la Mesa Redonda (Table ronde), a diffusé à partir de 19h00 (00h00 GMT mercredi) une série de réactions, à l'exception notoire de celle des autorités cubaines, qui n'ont toujours pas officiellement réagi près de trois heures après l'annonce du décès. Hugo Chavez s'est toujours revendiqué comme un fils spirituel de Fidel Castro qui, à 87 ans, lui survit. Deuil de sept jours 00H58 GMT - "J'en ai le coeur déchiré. C'est comme si j'avais perdu un père ou un fils", explique en larmes à l'AFP Ariani Rodríguez, qui se trouve parmi les nombreux chavistes venus pleurer leur président devant l'hopital militaire de Caracas. 00H51 GMT - FUNERAILLES VENDREDI - Le gouvernement vénézuélien annonce sept jours de deuil et des funérailles nationales vendredi. 00H06 - Marquer les esprits - A Londres, le ministre des Affaires étrangères William Hague se dit "attristé d'apprendre aujourd'hui le décès du président Hugo Chavez". "En tant que président du Venezuela pendant 14 ans, il a marqué les esprits dans son pays et bien au-delà", ajoute-t-il dans un communiqué publié par le Foreign Office. 00H05 GMT - Marquer l'histoire - Pour le président français François Hollande, Hugo Chavez "aura profondément marqué l'histoire de son pays" depuis sa prise de fonction en 1999 après son élection l'année précédente. "Le Président défunt exprimait au-delà de son tempérament et de ses orientations que tous ne partageaient pas une volonté indéniable de lutter pour la justice et le développement", poursuit-il dans son communiqué en se disant "convaincu que le Venezuela saura surmonter cette épreuve dans la démocratie et l'apaisement". 23H46 GMT - "Un avenir meilleur" - Un peu sur la même ligne que Washington, Ottawa souhaite que le décès de Hugo Chavez ouvre une période de transition qui permette aux Vénézuéliens d'accéder à "un avenir meilleur et plus prometteur", selon le Premier ministre Stephen Harper. "Le Canada compte travailler avec la personne qui lui succédera ainsi qu'avec d'autres dirigeants de la région en vue de rendre (l'Amérique du Sud) plus prospère, plus sûre et plus démocratique", ajoute-t-il. "Concentration du pouvoir" 23H45 GMT - En larmes - Le président bolivien Evo Morales se dit "anéanti par le décès du frère Hugo Chavez", mort à l'issue d'un an et demi de lutte contre un cancer dans la zone pelvienne et opéré quatre fois à Cuba. Au bord des larmes et la voix entrecoupée de sanglots, Evo Morales indique qu'il va se rendre au Venezuela dans les prochaines heures. Parlant depuis le palais présidentiel à La Paz, il appelle à la poursuite du "processus de libération, non seulement du peuple vénézuélien mais aussi du peuple latino-américain". 23H38 GMT - "Douleur" - Le président péruvien Ollanta Humala veut pour sa part "exprimer notre profonde douleur auprès du peuple frère du Venezuela et embrasser avec force la famille de l'ami Hugo Chavez". Il termine en manifestant sa "solidarité bolivarienne, sud-américaine et latino-américaine", en référence à la révolution chère au coeur de Chavez qui se disait inspiré par le "libertador" de l'Amérique du sud, Simon Bolivar. 23H27GMT - Condoléances onusiennes - "#UNSG exprime ses plus profondes condoléances aux familles, au peuple, au gouvernement du #Venezuela pour la disparition du président Hugo Chavez", peut-on lire sur le compte Twitter en anglais du porte parole du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. 23H26 GMT - "Concentration du pouvoir" - L'organisation de défense des droits de l'Homme, Human Rights Watch, tweette que "la présidence de Chavez s'est caractérisée par la concentration du pouvoir et un mépris ouvert des garanties des droits de l'Homme fondamentaux". 23H25 GMT - Nouveau chapitre avec Washington ?- Barack Obama apporte son soutien au peuple du Venezuela, tout en souhaitant cependant un "nouveau chapitre" avec le gouvernement. "En ce moment difficile de la mort du président Hugo Chavez, les Etats-Unis renouvellent leur soutien aux Vénézuéliens et leur intérêt à développer des relations constructives avec le gouvernement vénézuélien", déclare-t-il dans un communiqué. "Au moment où le Venezuela entame un nouveau chapitre de son histoire, les Etats-Unis continuent à soutenir des politiques qui soutiennent les principes démocratiques, l'Etat de droit et le respect des droits de l'homme", conclut-il. "Perte irréparable" 23H16 GMT - "Un grand Sudaméricain" - Dilma Roussef, la présidente brésilienne, rappelle lors d'une réunion publique à Brasilia qu'elle n'a "pas toujours été intégralement d'accord avec le président Chavez". Mais, à l'unisson de l'Equateur, elle estime que "sa disparition représente une perte irréparable" et elle salue "un grand Sudaméricain" et un "ami du Brésil". En Haïti, le président Michel Martelly utilise non pas Twitter mais sa page Facebook pour transmettre ses "sincères condoléances au peuple vénézuélien". "C'est une grande perte pour le Venezuela, pour la région et pour Haïti, en raison de la qualité des relations entre les deux pays", a pour sa part déclaré à l'AFP le ministre des Affaires étrangères Pierre-Richard Casimir. 23H14 GMT - Appui à la paix avec les FARC - "Nous avons bien travaillé avec le président Chavez (...) appui très important pour notre processus de paix", rappelle la ministre colombienne des Affaires étrangères Maria Angela Holguin, en exprimant une "profonde tristesse" quant à la disparition du dirigeant vénézuélien, l'un des chefs de file de la gauche latino-américaine et considéré comme l'un des artisans du rapprochement entre la rébellion marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) et le gouvernement de Bogota. 23H05 GMT - Appel à l'unité - "Ma solidarité à toute la famille et aux partisans du président Hugo Chavez, nous plaidons pour l'unité des Vénézueliens", tweete Henrique Capriles, principal opposant au régime et adversaire du chef de l'Etat lors de la présidentielle de 2012. 23H02 GMT - "Perte irréparable" - En Equateur, le gouvernement du président socialiste Rafael Correa, proche allié de Chavez, exprime son "profond chagrin" à propos du décès du "chef de file d'un mouvement historique" et d'un "révolutionnaire mémorable". "Devant cette perte irréparable qui endeuille le peuple vénézuélien et toute la région", Quito exprime "son amitié spéciale qui l'unit au Venezuela", selon un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères. 22H55 GMT - "Fin d'un régime tyrannique" - La parlementaire américaine Ileana Ros-Lehtinen, une Républicaine qui représente une zone incluant Miami, où vivent de nombreux latino-américains, estime à propos de Chavez que "sa mort représente la fin de ce régime tyrannique, mais la voie de la démocratie pour le peuple vénézuélien est encore très incertaine". "Respecter et faire respecter la Constitution" 22H52 GMT - Constitution respectée - Le ministre de la Défense vénézuélien Diego Molero, accompagné de certains hauts-gradés de l'armée, assure à la télévision que les forces armées seront unies "pour respecter et faire respecter la Constitution et la volonté d'Hugo Chavez". 22H42 GMT - Accusation "absurde" - Quelques instants avant que la mort de Chavez ne soit annoncée, les Etats-Unis ont rejeté les accusations de conspiration du Venezuela, jugeant "absurde" de dire que Washington pourrait être responsable du cancer du président vénézuélien."Dire que les Etats-Unis sont impliqués de quelque manière que ce soit dans la maladie du président Chavez est absurde, et nous rejetons fermement cette accusation", a affirmé un porte-parole du département d'Etat. 22H31 GMT - Armée et police déployées - Le vice-président Nicolas Maduro annonce que le gouvernement a déployé l'armée et les forces de police dans le pays pour "garantir la paix". 22H24 GMT - Condoléances de Paris - "Amitié et respect au peuple du #Venezuela qui dit son coeur brisé et ses craintes du retour hardi des injustices et exclusions. #Chavez", tweete la ministre française de la Justice, Christiane Taubira, une des premières personnalités étrangères à réagir. De son côté, au même moment, Jean-Luc Mélanchon a estimé sur Twitter que "ce qu'il est ne meurt jamais" en hommage au président vénézuélien 22H11 GMT - La muerte del comandante - "Nous avons reçu l'information la plus dure et la plus tragique que nous pouvions annoncer à notre peuple. A 16H25 (20H55 GMT), aujourd'hui 5 mars, est mort notre commandant président Hugo Chavez Frias", annonce le vice-président Nicolas Maduro, au bord des larmes, à la télévision publique. Le président Hugo Chavez, âgé de 58 ans et à la tête du Venezuela depuis près de 15 ans à la suite de son élection en 1998 avec 56% des voix et de ses trois réélections en 2000, en 2006 et en 2012, vient de décéder des suites d'un cancer qui l'avait tenu éloigné du pouvoir depuis plusieurs mois. EN DIRECT