Hugo Auradou et Oscar Jegou désormais libres de quitter l’Argentine et de rentrer en France

Hugo Auradou et Oscar Jegou quittant leur résidence assignée à Mendoza, en Argentine, le 12 août 2024
ANDRES LARROVERE / AFP Hugo Auradou et Oscar Jegou quittant leur résidence assignée à Mendoza, en Argentine, le 12 août 2024

JUSTICE - Les deux rugbymen français inculpés de viol depuis près de deux mois en Argentine ont obtenu ce mardi 3 septembre le feu vers de la justice pour rentrer en France. Le parquet avait déjà recommandé lundi qu’Hugo Auradou et Oscar Jegou soient autorisés à quitter le pays, mais l’aval final d’une juge demeurait nécessaire. C’est désormais chose faite.

Lors de l’audience de ce mardi à Mendoza, l’accusation ne s’est pas opposée à la recommandation du parquet, a indiqué le tribunal dans un communiqué. « Cette résolution reste donc valide, et ils pourront s’en aller du pays à partir de maintenant », ajoute le communiqué.

Une nouvelle accueillie « avec satisfaction » par la Fédération française de rugby, qui salue une « nouvelle avancée vers la vérité judiciaire des faits ». La FFR dit avoir depuis le premier jour « souhaité écouter la plaignante, mais aussi rappelé sans cesse la présomption d’innocence des deux joueurs qui ont toujours clamé leur innocence ».

Les deux internationaux de 21 ans restent inculpés de viol aggravé car en réunion. Les faits présumés seraient survenus dans la nuit du 6 au 7 juillet dans une chambre d’hôtel de Mendoza, où le XV de France venait de remporter un test-match contre l’Argentine.

« Ils peuvent s’en aller », a confirmé à l’AFP Martin Ahumada, porte-parole de la justice provinciale, alors que restait encore à définir, lors de l’audience de mardi, si était requise une extension des expertises psychologiques déjà réalisées, extension que sollicitent les avocats de la plaignante.

Demande de non-lieu en attente

Extension ou pas, « ils peuvent partir maintenant », a assuré à l’AFP Martin Ahumada. « Ils peuvent partir, et voir par la suite les modalités requises de l’expertise, et comparaître si on les convoque ». Il a rappelé que le feu vert donné lundi à un retour en France des joueurs par le parquet est assorti de « règles », notamment « se présenter s’ils sont convoqués au consulat d’Argentine en France », se présenter en mode virtuel « aussi souvent qu’il en soit requis », voire revenir « se présenter à Mendoza (1 000 km de Buenos Aires) si ceci leur est demandé ».

Les joueurs affirment que les relations sexuelles avec la plaignante, une Argentine de 39 ans rencontrée en boîte de nuit, étaient consenties. Et ils nient toute violence, alors que l’avocate de la plaignante a évoqué « une violence terrible ».

Les avocats des deux joueurs ont déposé la semaine dernière une demande de non-lieu, pour laquelle une date d’audience n’a pas encore été fixée.

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