Hugo Auradou et Oscar Jégou, accusés de viol, sont en France mais le dossier judiciaire n’est pas clos

Hugo Auradou et Oscar Jégou, accusés de viol, sont arrivés en France le 4 septembre 2024.
ANDRES LARROVERE / AFP Hugo Auradou et Oscar Jégou, accusés de viol, sont arrivés en France le 4 septembre 2024.

FAITS DIVERS - « Judiciairement pour moi, ce retour en France, ça veut dire la fin des poursuites. » L’avocat français des rugbymen de l’équipe de France Hugo Auradou et Oscar Jégou s’est exprimé ce mercredi 4 septembre dans C à Vous à la suite de l’arrivée des deux hommes, accusés de viols en Argentine, dans l’Hexagone.

Dans « Envoyé Spécial », la femme qui accuse de viol les rugbymens Auradou et Jegou livre son témoignage

« Le parquet et les juges ont pris acte que les éléments objectifs de l’enquête faisaient en sorte que cette accusation ne pouvait pas prospérer. On ne fait pas rentrer en France des gens si on pense qu’ils ont commis les faits dont ils sont accusés », a estimé Antoine Vey.

Deux mois après les faits présumés, Hugo Auradou et Oscar Jégou sont arrivés mercredi soir en France et ont quitté l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle par une sortie dérobée, évitant ainsi de passer devant les journalistes présents en nombre dans l’aérogare.

Les deux joueurs nient toujours les faits

Dans la journée de mardi, les deux joueurs qui nient les faits avaient reçu le feu vert pour quitter l’Argentine lors d’une audience - en leur absence - au tribunal de Mendoza. La justice a suivi les recommandations du parquet selon lequel l’accusation a « perdu de sa force initiale ».

Auradou et Jégou restent néanmoins inculpés de viol aggravé car commis en réunion. Les faits présumés seraient survenus dans la nuit du 6 au 7 juillet dans une chambre d’hôtel de Mendoza, où le XV de France venait de remporter un test-match contre l’Argentine, première sélection pour les deux joueurs.

Le feu vert donné à un retour en France est assorti de « règles » : se présenter s’ils sont convoqués au consulat d’Argentine en France, être entendus en mode virtuel « aussi souvent qu’il en soit requis », voire revenir « se présenter à Mendoza (1 000 km de Buenos Aires) si ceci leur est demandé ».

Une demande de non-lieu examinée

« Ils doivent chacun payer une caution de 10 millions de pesos (environ 9 500 euros). Ils doivent aussi communiquer au ministère public une adresse fixe en France, fournir un numéro de téléphone sur lequel ils sont joignables par visioconférence ainsi qu’une adresse e-mail et se présenter quand ce sera nécessaire auprès de l’ambassade d’Argentine en France », a ajouté German Hnatow, un autre de leurs avocats, à la télévision argentine.

Une demande de non-lieu, déposée par les avocats des joueurs la semaine dernière, doit désormais être examinée par la justice. « Je n’ai aucun doute que nous l’obtiendrons d’ici environ 10 jours ouvrables, mais aujourd’hui ces garçons devaient rentrer dans leur pays », a déclaré Me Cuneo Libarona. Si le non-lieu était établi, le dossier serait cette fois définitivement clos.

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