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Hospitalisé depuis mars, ce rescapé du Covid-19 raconte son voyage de la mort vers la vie

Il n'en a pas encore fini avec l'hôpital. Mais ce jeudi, il a refermé une parenthèse de près de sept mois entre les murs de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP). Jean-Marc Bousquet ne se souvient pas comment il y est arrivé. Infecté par le Covid-19, il était déjà dans le coma depuis quelques jours au centre hospitalier André-Mignot de Versailles (Yvelines) lorsqu'il a été transféré vers l'établissement parisien. C'était le 12 mars.

Les soignants le surnomment "le miraculé"

Il s'apprête à en sortir debout, pour une ultime étape de rééducation à l'hôpital Rothschild. Avant le départ, ce gaillard moustachu de 56 ans s'offre une dernière séance de vélo dans la salle de sport du service de soins de suite et réadaptation (SSR). Il promène son 1,88 mètre dans les couloirs d'un pas encore lent, mais assuré. Il salue infirmières et kinés par leur prénom, glisse une blague à un compagnon d'infortune. Comment se figurer l'intensité de ce qu'il a vécu?

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Ça s'est joué peut-être à trente secondes. Ça tient à un fil

 

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C'est une traversée au long cours entre la vie et la mort. Ou plutôt un voyage de la mort vers la vie ponctué de rechutes. Dans le service de pneumologie, médecine intensive et réanimation Éole dont il est sorti fin juin – ce qui en fait l'un des recordmen de longévité –, on le surnomme "le miraculé". "Ça ne sera pas reconnu par l'Église, et en plus c'est ma compagne qui est née à Lourdes, pas moi!", lance Jean-Marc Bousquet. Lui ne s'explique pas pourquoi il a survécu. "Ça s'est...


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