"Je suis horrifié": enquête ouverte après la distribution de tracts néonazis à Belfort
Des tracts néonazis, antisémites, racistes et homophobes ont été distribués dans les boîtes aux lettres d'un quartier de Belfort en Bourgogne-Franche-Comté. Une enquête est ouverte par le parquet.
Une enquête a été ouverte après la distribution la semaine dernière de dizaines de tracts antisémites, homophobes et racistes dans des boîtes aux lettres du quartier de la Miotte à Belfort, a indiqué le parquet ce mardi 7 novembre.
"Une enquête est en cours", a déclaré Jessica Vonderscher, procureure de la République à Belfort, confirmant alors une information de l'Est Républicain.
"Je suis horrifié", a réagi le maire de Belfort Damien Meslot (LR).
La semaine dernière, trois habitants lui ont apporté des tracts reçus dans leur boîte à lettres, où apparaissent des croix gammées et un aigle nazi stylisé, qui appelaient à "rétablir la domination de la race blanche".
Il y aurait eu, selon le maire, plusieurs dizaines de ces tracts distribués. "J'ai l'impression de revenir 80 ans en arrière, cela me fait froid dans le dos. J'espère que l'auteur ou les auteurs seront sévèrement jugés. Je ne souhaite pas que de telles propagandes circulent à Belfort", a poursuivi Damien Meslot.
"Allez et faites des disciples"
Sur le tract, un lien et un QR code renvoient vers le réseau social Gab, un réseau similaire à X (ex-Twitter) très prisé des franges ultra-conservatrices et des soutiens de Donald Trump aux Etats-Unis.
Des indications détaillées expliquent la marche à suivre pour la distribution: photocopier les tracts dans des magasins de bureautique et payer en espèces, ne pas tracter dans sa commune, ni en centre-ville. Garer sa voiture dans une zone sans éclairage, laisser son téléphone chez soi... Une dizaine d'instructions sont ainsi listées.
"Allez et faites des disciples", encourage ce tract publié par le groupuscule d'extrême droite Démocratie Participative. Pour le moment, il semble que la distribution ait été "très localisée", selon la procureure de la République. Des distributions similaires de tracts ont cependant déjà eu lieu dans le Jura et en Côte-d'Or, en juin et juillet.
"L'enquête est classée prioritaire mais nous avons du mal à avoir des empreintes", explique-t-elle. Jessica Vonderscher demande aux habitants de ne surtout pas toucher les tracts s'ils en reçoivent encore et d'appeler immédiatement les forces de l'ordre qui viendront les récupérer.
Article original publié sur BFMTV.com
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