"Hop hop hop des économies": le Sénat vote un texte pour retirer les avantages des ex-présidents et Premiers ministres
Les sénateurs ont voté ce mercredi en faveur d'un amendement visant à supprimer les avantages dont bénéficient les anciens présidents et Premiers ministres. La porte-parole du gouvernement n'est pas "choquée" par cette mesure.
Les avantages pour les anciens Premiers ministres et présidents de la République, c'est bientôt fini? Ce mercredi 22 janvier, les sénateurs ont voté un amendement en ce sens, déposé par la sénatrice centriste normande Nathalie Goulet. "Fin des avantages des présidents et anciens premiers ministres c’est voté et hop hop hop des économies", s'est réjouie l'élue sur son compte X.
L'objectif: réduire les dépenses publiques. "La République est bonne fille, mais la République est en faillite. (...) Il n’y a aucune raison de maintenir les moyens de la République à des citoyens qui ne la servent plus au motif qu’ils l’ont servie", justifie l'amendement. Le texte doit encore être voté à l'Assemblée nationale, et notamment en commission mixte paritaire.
"Ça ne me choque pas qu'on ne loge pas à vie un ancien président ou qu'on n'assure pas sa sécurité jusqu'à la fin de sa vie", a déclaré Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, sur BFMTV ce mercredi.
Elle affirme qu'elle ne fait pas de cette question un "tabou" pour le gouvernement.
Michel Barnier avait appelé à "faire des efforts"
"Il y a donc lieu de supprimer les avantages des anciens présidents de la République et anciens Premiers ministres qui n’ont aucune raison d’être. Ils sont pour la plupart multi-pensionnés et en général à la suite de très nombreux mandats parlementaires ou locaux", est-il écrit sur le site du Sénat.
L'ancien Premier ministre Michel Barnier avait appelé ses prédécesseurs en novembre à "faire des efforts" afin d'"être plus sobres". Car les anciens Premiers ministres bénéficient de certains avantages comme un véhicule de fonction, un chauffeur, les pleins d'essence ainsi qu'un secrétaire particulier. Le dispositif a cependant été limité à 67 ans pour les ex-Premiers ministres depuis 2019.