"Un honnête homme": Stanislas Guerini défend la candidature de Jérôme Peyrat, condamné pour violences conjugales

Stanislas Guérini à Matignon le 20 mai.  - THOMAS COEX / POOL / AFP
Stanislas Guérini à Matignon le 20 mai. - THOMAS COEX / POOL / AFP

"Je ne le crois pas capable de violences sur les femmes", a déclaré Stanislas Guerini au micro de franceinfo ce mercredi. Interrogé sur le candidat investi par "Ensemble!" en Dordogne, Jérôme Peyrat, condamné en 2020 pour violences conjugales à 3000 euros d'amende avec sursis, le délégué général de La République en marche (LaREM) a ajouté: "C'est un honnête homme".

J'ai pris du temps pour lire les attendus (du jugement, NDLR), pour comprendre, pour savoir si au fond on pouvait avoir quelqu'un qui pouvait être capable de violences volontaires, je crois et j'en suis même infiniment convaincu que ça n'a pas été le cas", a assuré le chef des Marcheurs.

"Il se soumettra au jugement des Français"

L'investiture du maire de La Roque-Gageac depuis 1995 fait des remous dans le monde politique à l'approche des législatives. En Dordogne, où Jérôme Peyrat est candidat dans la 4e circonscription, les militants LaREM ont également exprimé leur désaccord dans un communiqué. Sans avoir d'effet au niveau national.

"Si j'avais la conviction ou même le soupçon qu'on a à faire à quelqu'un qui puisse être violent et coupable de violences sur les femmes, jamais je n'aurais accepté cette investiture-là", a ainsi insisté le délégué général d'En Marche.

Pourtant, comme le rappelle Mediapart qui s'est procuré le jugement, le tribunal correctionnel souligne autre chose que les faits décrits par l'élu mis en cause. Tandis que Jérôme Peyrat fait désormais une description "relevant de l’ajustement de cause", il avait "dans un premier temps évoqué un geste de la main" et "avoir saisi le poignet de sa compagne". Et dans un second temps, "une fois que les photos de la victime prises par les enquêteurs lui avaient été présentées", il a "adapté sa version aux autres hématomes et lésions relevés".

Des versions qui n'ont pas changé la position de LaREM pour les législatives. Jérôme Peyrat "s'est déjà représenté à une élection, a été réélu dans sa mairie au premier tour, il le fera à nouveau", a également déclaré Stanislas Guerini.

"Et il se soumettra au jugement des Français, le seul qui vaille, à travers une élection", a-t-il ajouté.

Jacqueline Dubois, la députée LaREMactuelle, "loyale, libre, déterminée", selon ses mots, et qui n'est pas réinvestie, a affirmé ce matin être candidate à sa réelection.

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"Je n'ai pas les mots"

Les mots de Stanislas Guerini ont suscité la colère, notamment à gauche. La responsable du programme des Insoumis, Clémence Guetté, a listé sur Twitter les dommages subis par l'ex-compagne de Jérôme Peyrat: "Une ITT de 14 jours, des douleurs à la mâchoire, un hématome de la face vestibulaire, un syndrome d'anxiété post-traumatique".

"Je n'ai pas les mots", a déclaré de son côté la socialiste Lamia El Aaraje.

Le président du parti radical de gauche (PRG) Guillaume Lacroix s'est insurgé contre "le piétinement des fondamentaux". Silence radio en revanche du côté des autres investis par la majorité.

Article original publié sur BFMTV.com