En Hongrie, Viktor Orbán poursuit sa campagne anti-migrants

Des policiers face à des migrants lors de l'évacuation de la gare internationale de Budapest, le 1er septembre.

Chaque jour, plusieurs milliers de réfugiés entrent en Hongrie. En plus de la clôture qu'il a fait ériger à la frontière serbe, le Premier ministre nationaliste attise la haine de la population pour les étrangers.

Quelque 3 000 migrants campent dans la grande gare de Budapest mais la télévision publique hongroise n’en diffuse pas une seule image. «Ce qui me choque le plus, c’est la communication du gouvernement qui fait tout pour déshumaniser ces gens dans le besoin», s’indigne Klara, assistante en marketing de 31 ans venue apporter des jouets. Elle montre sur son portable la photo d’une affiche de propagande gouvernementale, où une suave blonde platine déclare qu’elle ne veut plus voir de migrants illégaux. «Beaucoup de Hongrois de province n’ont pas Internet et les médias publics sont leur seule source d’information», explique-t-elle.

La clôture de barbelés que le gouvernement nationaliste populiste de Viktor Orbán a fait bâtir n’est que l’ultime épisode d’une campagne de haine lancée juste après l’attentat contre Charlie Hebdo. Conseillé par l’Américain Arthur J. Finkelstein, qui a officié auprès de Richard Nixon et de Benyamin Nétanyahou et qui s’est spécialisé dans les campagnes calomnieuses contre les homosexuels alors qu’il est lui-même gay, Viktor Orbán a trouvé un nouveau bouc émissaire. Après Bruxelles, les Américains, les sans-abri, puis les ONG, c’est l’année de la haine contre les migrants illégaux.

«J’ai peur d’eux»

Matraqués par la propagande – «ces étrangers sont des terroristes et des criminels potentiels» –, de nombreux Hongrois éprouvent un sentiment de rejet. «J’ai peur d’eux, j’ai entendu à la télévision et à la radio qu’ils ont des maladies», confie Nicolette, 22 ans, qui vit à la frontière serbo-hongroise. Même les électeurs de gauche approuvent la clôture. «Il faudrait la renforcer. Nous sommes un pays chrétien, et on veut le rester. On ne veut pas d’une société multiculturelle comme en France, où il y a plein de problèmes», explique Istvan, (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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