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A Hongkong, «on voit arriver le reflet de ce qui se passe dans le reste de la Chine»

Benny Tai, cofondateur du mouvement civil Occupy Central, aux abords du siège du gouvernement de Hong Kong le 31 août 2014.

Trois leaders de la révolte pacifique de 2013-2014 sont jugés pour des atteintes «à l'ordre public». Une manière pour Pékin de resserrer encore son emprise sur le territoire semi-autonome.

La révolution des Parapluies, en 2014, avait défié durant 79 jours, en vain, le pouvoir de Pékin pour demander l’instauration d’un scrutin universel pour l’élection du chef de l’exécutif à Hongkong. Une immense révolte initiée par deux universitaires, Chan Kin-man, 59 ans et Benny Tai, 54 ans, et un pasteur baptiste, Chu Yiu-ming, 74 ans. Tous trois sont jugés à partir d’aujourd’hui et risquent sept ans de prison.

Rétrocédée à la Chine en 1997, la péninsule de 7,8 millions d’habitants possède un statut semi-autonome, sur la base d'«un pays, deux systèmes», qui respecte notamment la liberté d’expression. En 2013, ceux qu’on appelle désormais «les vétérans» avaient lancé le mouvement «Occupy Central», une action pacifique visant à bloquer les routes à Central, un quartier de Hongkong, pour protester contre le projet de réforme électorale imposée par le pouvoir central chinois. Puis ils avaient été rejoints, et même dépassés, par les étudiants et une bonne partie de la population qui avaient envahi les rues, armés d’un parapluie pour se défendre contre les gaz lacrymogènes.

«Réprimer les mouvements démocratiques»

Avec six autres prévenus (députés, meneurs étudiants ou militants), on leur reproche d’avoir orienté les manifestants vers le siège du gouvernement et avoir appelé à rejoindre le mouvement par haut-parleur ou par téléphone. Soit des chefs d’accusation de «complot en vue de commettre des troubles à l’ordre public», «incitation à commettre des troubles à l’ordre public» et d’«incitation à inciter à des troubles à l’ordre public» (sic).

«Ce sont des vieilles lois héritées de la colonisation britanniques, jamais appliquées, et que le gouvernement de Hongkong [favorable à Pékin, ndlr] utilise pour réprimer les mouvements démocratiques, explique à Libération Ilaria Maria Sala, (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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