Hongkong : rencontre avec Denise Ho, porte-parole de la révolte

A Hongkong, Denise Ho, la chanteuse la plus populaire de la ville, a pris fait et cause pour les combattants de la liberté. Rencontre sous haute-tension.

Sur son tee-shirt noir, Denise Ho a écrit « anti-extradition » en cantonais. Avant, elle foulait les tapis rouges et négociait des contrats juteux – jusqu’à 150 000 euros son passage minuté dans une émission télévisée. Aujourd’hui, elle n’est plus l’idole de la Chine, mais celle du mouvement prodémocratique. Je la retrouve dans son studio encombré de cartons, un bunker au cinquième étage d’un immeuble fané du vieux quartier de Kwun Tong, où elle habite.

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A 42 ans, le visage de la compositrice-interprète de la pop cantonaise est encore enfantin, mais montre des signes d’épuisement. Rien qui puisse la faire renoncer à son engagement. En 2012, pendant la Journée de la fierté, elle se révélait « tongzhi », homosexuelle en chinois. Il y a longtemps que Denise Ho se bat pour la liberté.

Icône de la pop et de la cause LGBT, Denise Ho est l’une des seules célébrités hongkongaise à protester contre la mainmise de la Chine.
Icône de la pop et de la cause LGBT, Denise Ho est l’une des seules célébrités hongkongaise à protester contre la mainmise de la Chine.

Icône de la pop et de la cause LGBT, Denise Ho est l’une des seules célébrités hongkongaise à protester contre la mainmise de la Chine. © AN RONG XU

La chanteuse a sans doute attrapé le « virus » à 11 ans, quand ses parents, enseignants, ont quitté Hongkong pour s’installer à Montréal. Jusque-là férue de musique (son frère aîné est producteur) et d’arts graphiques, elle va découvrir Camus, Sartre et Proust : « Mes parents m’ont toujours appris à penser par moi-même. Mon(...)


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