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Hongkong : pourquoi la situation pourrait dégénérer ce week-end

"La situation n’a cessé de s’aggraver depuis cinq jours et tout est en place pour que cela continue." C’est en ces termes lugubres que Stephane Corcuff, sinologue, professeur associé à Sciences-Po Lyon et directeur du Centre français d’études sur la Chine contemporaine à Taïwan, a commenté la situation à Hongkong. "Il y a eu une conférence de presse du gouvernement de Carrie Lam en début de journée et aucune solution n’a été proposée, aucune ouverture, aucun embryon de dialogue. Au contraire, condamnation des manifestants et petite phrase répétée en boucle : 'Nous sommes un Etat de droit'."

Une mise au point qui vient achever une nouvelle semaine de protestations sans fin dans l’ex-colonie britannique. Par précaution, le chercheur a même demandé à ses étudiants de trouver refuge chez le voisin taïwanais. Il reste par ailleurs encore quelques 15.000 Français sur le territoire hongkongais. Les universités se sont barricadées les unes après les autres, les routes bloquées et la journée de jeudi a vu les campus se transformer en répliques de cités médiévales.

Deux facteurs peuvent retenir la Chine

Les étudiants armés de flèches tirant sur des policiers surarmés. Un homme de 70 ans a même perdu la vie ce jour-là, pris entre le camp pro et anti-gouvernemental. Une mort qualifiée de crime par les autorités chinoises. Selon le sinologue, du côté du "Front noir" (à savoir les activistes les plus déterminés entrés en guérilla urbaine), la bataille en cours est vécue comme la mère des b...


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