Hong Kong, guerre en Ukraine, Italie, Finlande : les informations de la nuit

Une femme est emmenée par la police devant la cour de justice de West Kowloon, peu avant l’issue du procès contre les 45 militants pro-démocratie accusés d’atteinte à la sécurité nationale à Hong Kong le 19 novembre 2024.

Hong Kong : prison ferme pour 45 militants pro-démocratie. La justice a condamné mardi ces hongkongais, reconnus coupables de « subversion », à des peines de prison allant jusqu’à 10 ans, à l’issue du plus grand procès pour atteinte à la sécurité nationale. Le juriste Benny Tai, l’une des figures du mouvement, a reçu la peine d’emprisonnement la plus longue prononcée à ce jour, en vertu de la loi de 2020, promulguée un an après les manifestations massives et parfois violentes en faveur de la démocratie dans cette région administrative spéciale (RAS) de la Chine, rapporte le South China Morning Post. Tous les militants ont été reconnus coupables d’avoir organisé une primaire officieuse destinée à sélectionner des candidats de l’opposition en vue des législatives, pour espérer décrocher une majorité au sein de l’assemblée locale, opposer leur veto aux budgets et de forcer potentiellement à la démission la dirigeante pro-Pékin de Hong Kong alors en place, Carrie Lam. En dépit des avertissements des autorités, 610 000 personnes avaient voté à la primaire en juillet 2020, soit près d’un septième des habitants de Hong Kong en âge de voter. Les États-Unis, l’Australie et des ONG de défense des droits de l’homme ont immédiatement réagi en condamnant ces peines comme preuve de l’érosion des libertés politiques à de Hong Kong depuis une ferme reprise en main par Pékin.

Missiles pour l’Ukraine : la Russie met en garde contre une escalade. Le Kremlin a promis lundi une réponse “appropriée” en cas de tirs de missiles à longue portée contre son territoire, après le feu vert donné à l’Ukraine par les États-Unis. Leur utilisation “signifierait la participation directe des États-Unis et de leurs satellites […], ainsi qu’un changement radical dans l’essence et la nature même du conflit”, a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. “La réponse de la Russie dans un tel cas […] se fera sentir”. “Selon le politologue russe Alexandre Morozov, qui enseigne depuis le début de la guerre à l’Université Charles de Prague, ce feu vert donné par les Américains a en fait ’pris de court’ les officiels russes”, rapporte le quotidien Le Temps. L’expert a expliqué lundi dans l’émission matinale de la télévision russe Current Time qui émet depuis la capitale tchèque qu’“après avoir longuement préparé l’opinion publique à cette éventualité, ils ne s’y attendaient plus, pensant que la décision reviendrait désormais au nouveau président américain”. Le président français Emmanuel Macron a lui estimé lundi que les États-Unis avaient pris une “décision qui est tout à fait bonne”. Celle-ci a été “déclenchée par un changement profond dans ce conflit, à ne pas négliger : l’engagement de soldats nord-coréens”, a-t-il déclaré à des journalistes à Rio de Janeiro en marge du sommet du G20.

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