Hong Kong condamne deux journalistes pour «sédition», une première dans la répression du mouvement prodémocratie

Un tribunal a reconnu coupable de « sédition » jeudi 29 août deux anciens rédacteurs en chefs du site d'information Stand News, déjà fermé depuis 2021 après une perquisition de la police dans ses locaux. L'Union européenne et les États-Unis ont immédiatement dénoncé cette condamnation, qui a utilisé un délit datant de l'époque coloniale.

Le média Stand News a soutenu et promu l’autonomie locale de Hong Kong, a jugé le tribunal. Il serait même devenu un « outil de diffamation et de dénigrement des autorités centrales ». En d'autres termes, de Pékin. Le tort de ce portail d’information très populaire est d'avoir couvert de façon détaillée et souvent favorable le mouvement pro-démocratie de 2019.

Pour condamner Chung Pui-kuen et Patrick Lam, les juges ont déterré le délit de « sédition », une loi qui date de l’époque coloniale britannique – passée aux oubliettes – avant de faire son retour fracassant pour réprimer la dissidence hongkongaise.

Les deux journalistes sont accusés de « conspiration en vue de publier et de reproduire des contenus séditieux ». Leur peine, qui ne pourra pas dépasser deux ans de prison, sera prononcée fin septembre.

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