Hong Kong au coeur d'un trafic de sang de Chinoises enceintes

Des policiers dans une rue de Hong Kong, en avril 2019.

Afin de déterminer s'ils attendent un garçon ou une fille, certains parents chinois ont recours à des filières clandestines pour effectuer des tests sanguins à Hong Kong.

Pour lutter contre les avortements sélectifs, la Chine interdit les analyses du sang maternel permettant de connaître le sexe des foetus. Mais des intermédiaires ont trouvé la parade, en envoyant illégalement les échantillons à Hong Kong, selon une enquête de l'AFP.

Pékin s'est engagé en 2015 à éradiquer ce trafic qui prospère du fait de l'ardent désir des parents de savoir s'ils auront un garçon ou une fille, ce qui est un héritage de l'ancienne politique de l'enfant unique.

Mais des dizaines de personnes prêtes à organiser la contrebande vers l'ex-colonie britannique proposent ouvertement leurs services les réseaux sociaux, pourtant très surveillés.

Hors impératif médical, tester le sang de la mère pour connaître le sexe du foetus est interdit en Chine où, après des années d'avortements sélectifs, il y a aujourd'hui 31,6 millions d'hommes de plus que de femmes. L'an dernier, on dénombrait encore, pour la naissance de 100 filles, celle de 115 garçons.

Après avoir imposé à partir de 1979 aux couples de n'avoir qu'un seul enfant afin de limiter la croissance de la population, le gouvernement leur permet depuis 2016 d'en avoir deux.

Cela n'a pas entamé l'espoir d'avoir un garçon plutôt qu'une fille, notamment chez les couples déçus du sexe de leur aîné.

Or à Hong Kong, on peut légalement effectuer une analyse de sang pour connaître le sexe. Et il semble que des cliniques ferment parfois les yeux sur l'origine des échantillons.

Se posant comme client potentiel, un journaliste de l'AFP a contacté en Chine trois agents qui ont proposé d'arranger des rendez-vous dans des laboratoires ou d'organiser le transport d'un échantillon de sang vers Hong Kong pour 580 dollars (520 euros).

Promesse d'un résultat sous 24 heures

Contre(...)


Lire la suite sur Paris Match