Hong Kong: dix ans après la «révolution des parapluies», l'espoir des exilés
À Pékin comme à Hong Kong, le Parti communiste chinois se prépare à célébrer la fête nationale du 1er octobre. Fanions, drapeaux et affiches décorent déjà les rues à l'occasion du 75e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine. Une image qui tranche avec celles d'il y a dix ans.
À l'époque, Hong Kong vibrait au rythme des manifestations pro-démocratie et de la « révolution des parapluies ». Pendant soixante-dix-neuf jours, les quartiers Admiralty et Central, cœur battant de la finance internationale, étaient occupés par des jeunes et moins jeunes qui espéraient obtenir le suffrage universel.
Aujourd'hui, dix ans plus tard, rien ou presque ne reste de cet espoir d'instaurer la démocratie dans l'ex-colonie britannique. Retour sur le mouvement pro-démocratie de 2014 avec ce témoignage d'un jeune militant hong-kongais, joint par Heike Schmidt, journaliste du service international de RFI.
Fin septembre 2014, Ray Wong plante sa tente sur l’axe principal qui traverse le quartier financier, convaincu qu’ensemble avec des centaines de milliers d’autres Hong-Kongais, il fera plier Pékin.
« À l’époque, j’avais tellement espoir que Hong Kong puisse devenir une ville démocratique comme cela était promis par notre Loi fondamentale. Les gens occupaient la rue alors que la police les attaquait au gaz lacrymogène. J’ai vu leur détermination », raconte Ray Wong.