Le Honduras met fin à son traité d'extradition avec les États-Unis, accusant Washington d'ingérence

Le Honduras a officiellement dénoncé son traité d'extradition avec les États-Unis ce mercredi 28 août, marquant une rupture significative dans la coopération entre les deux pays en matière de lutte contre le trafic international de drogue. La présidente hondurienne Xiomara Castro a justifié cette décision en dénonçant ce qu'elle considère comme une « ingérence intolérable » de Washington dans les affaires internes de son pays.

Sur le réseau social X, Xiomara Castro, la présidente de gauche du Honduras, a critiqué vivement l'attitude des États-Unis, accusant leur gouvernement de vouloir diriger la politique hondurienne à travers leur ambassade et autres représentants. « L'ingérence et l'interventionnisme des États-Unis [...] est intolérable », a-t-elle écrit, ajoutant qu'elle avait ordonné au ministre des Affaires étrangères de dénoncer le traité d'extradition.

Ce traité, en vigueur depuis 1912, était un outil central dans la lutte contre le narcotrafic au Honduras, un pays où les cartels de drogue ont longtemps prospéré. Sous la présidence de Juan Orlando Hernandez (2014-2022), le Honduras avait été qualifié de « narco-État » en raison des liens profonds entre le gouvernement et les réseaux de trafic de drogue.

Un traité dans la lutte contre le narcotrafic

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