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Honduras : l'anniversaire de l'indépendance marqué par des affrontements

Ce devait être une journée de célébrations, mais le 198e anniversaire de l'indépendance du Honduras a été marqué par les affrontements. Parallèlement aux cérémonies officielles, des centaines d'opposants ont investi les rues de capitale Tegucigalpa, pour réclamer le départ du président Juan Orlando Hernandez qu'ils surnomment le « narcodictateur ». Aux jets de pierre ont répondu les gaz lacrymogènes et les canons à eau. À l'origine de ce rassemblement ; l'ex-président destitué Manuel Zelaya. « Aujourd'hui, il n'y a pas de démocratie. Aujourd'hui, il y a une dictature criminelle, impliquée dans des affaires de corruption et de trafic de drogue », a-t-il clamé devant ses partisans. Le président Hernandez est soupçonné par un tribunal de New York d'avoir reçu de l'argent du narcotrafic pour ses campagnes de 2009 et 2013. Pour Miguel Angel, un opposant venu participer au rassemblement, le Honduras n'est ni plus ni moins qu'un régime autoritaire gangréné par la corruption et la criminalité. « Nous n'avons rien à célébrer, nous protestons parce que nous ne sommes pas indépendants, nous ne sommes pas souverains et nous ne sommes pas libres », assure-t-il. Sur les quelque 9 millions de Honduriens, plus de 64 % vivent sous le seuil de pauvreté. Le pays connaît aussi l'un des taux d'homicide les plus élevés au monde.