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"Les hommes de mon parti n’étaient pas prêts": Royal "émue" du soutien des hommes LR à Pécresse

L'ancienne candidate à l'élection présidentielle Ségolène Royal à Deauville, le 4 septembre 2020.  - Lou Benoist / AFP
L'ancienne candidate à l'élection présidentielle Ségolène Royal à Deauville, le 4 septembre 2020. - Lou Benoist / AFP

C'est une image qui a "ému" Ségolène Royal. Samedi, Valérie Pécresse s'est imposée au second tour du congrès des Républicains avec 61% des suffrages face à Éric Ciotti. Le parti de droite s'est alors rassemblé derrière la présidente de la région Île-de-France, martelant le mot d'ordre: l'unité.

Sur la photographie de famille, on peut voir la désormais candidate à la présidentielle au pupitre et, en arrière-plan, tous les hommes qui ont perdu face à elle.

"Force est de constater que les hommes politiques autour de Valérie Pécresse ont été très corrects, présents. Ce que je n’ai jamais eu: les ténors socialistes à l’époque ont tous boudé, sauf quelques-uns", réagit la socialiste dans les colonnes du Parisien.

"L'ego" et "l'acharnement" des pontes du PS

En novembre 2006, Ségolène Royal remporte la primaire socialiste avec plus de 60% des voix dès le premier tour, écrasant ses concurrents Laurent Fabius (18%) et Dominique Strauss-Kahn (20%).

"On était avant #MeToo et un ancien Premier ministre pouvait me traiter d’impasse. Ce contraste m’a émue", explique l'ancienne ministre, faisant référence au livre "L'Impasse", un pamphlet anti-Royal publié par Lionel Jospin en septembre 2007.

"Je pense que les hommes de mon camp ont compris que je pouvais gagner, que c'était possible. Alors leur ego et leur acharnement ont redoublé parce qu'ils ont préféré la victoire de mon adversaire en se disant qu'ils reprendraient la main dans cinq ans", expliquait la femme politique en 2018.

Attaques misogynes

Des années plus tard, la femme politique a dénoncé les pontes du parti qui lui ont tourné le dos au lieu de la soutenir et les attaques misogynes dont elle a été victime: "meneuse de revue", "concours de beauté", "bécassine"... Ou, la question devenue célèbre du candidat malheureux à la primaire socialiste de 2006 Laurent Fabius: "qui va garder les enfants?"

"Si un homme de droite tenait un propos aussi sexiste au sujet de Pécresse, il serait sanctionné, dégagé de la campagne" alors qu'en 2006 "les hommes de mon parti n’étaient pas prêts. Beaucoup plus secoués que ceux de LR aujourd’hui de voir une femme leur passer devant", décrypte Ségolène Royal auprès de nos confrères du Parisien.

L'ancienne compagne de François Hollande profite aussi de l'occasion pour envoyer un tacle à l'ex-chef de l'État: "Pécresse, elle, a un mari qui la soutient, c’est un atout considérable".

Article original publié sur BFMTV.com