Un homme est mort (Arte) - Quel acteur à été écarté au profit de Jean-Louis Trintignant ?

809, Hillcrest Drive, à Beverly Hills. C’est l’adresse du milliardaire Victor Kovacs, chez qui Lucien Bellon se rend, à peine descendu d’avion. Le Français a accepté de tuer ce chef mafieux, contre l’effacement de ses dettes de jeu… Au début des années 70, Jacques Deray (La Piscine) posait sa caméra à Los Angeles, décor de son film noir, coécrit avec Jean-Claude Carrière. Les Américains ont accepté de le coproduire, à la condition que le « Frenchie » ne soit pas joué par Lino Ventura, inconnu outre-Atlantique, mais par Jean-Louis Trintignant, à l’aura internationale depuis Un homme et une femme, de Claude Lelouch.

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L’acteur n’a rien d’un tueur, mais son physique marmoréen s’accorde à son rôle d’assassin improvisé. Le suspense tendu (et l’issue incertaine) rappelle celui d’une partie de poker. Trintignant aimait y jouer : « Je me défoule de tout ce que j’ai de mauvais en moi. Dans le poker, vous avez des rapports de force, et il faut savoir encaisser. ». À l’image de Lucien Bellon, à son tour pourchassé par un sicaire, Lenny (Roy Scheider), de son commanditaire.

Un homme est mort, lundi 9 septembre à 20h55 sur Arte

ISABELLE MAGNIER

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