Un homme décapité dans le Val-d'Oise: ce que l'on sait de l'attaque

Vue de la scène de crime.  - BFMTV
Vue de la scène de crime. - BFMTV

Un homme a été décapité ce vendredi aux alentours de 17h à Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines, en région parisienne. Son assassin a été abattu par les forces de l'ordre quelques minutes plus tard, à Eragny, ville qui jouxte Conflans-Sainte-Honorine, mais qui se trouve dans le Val-d'Oise.

La victime, un professeur d'histoire dans un collège de Conflans, avait été signalée le 5 octobre dernier par des parents d'élèves parce qu'il avait montré des caricatures de Mahomet en classe durant un cours sur la liberté d'expression.

Le parquet antiterroriste s'est rapidement saisi des faits d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste. Voici la chronologie des faits.

Abattu quelques minutes après les faits

A 17h04, ce vendredi, un appel est passé au 17, numéro d'urgence de la police, pour signaler un homicide sur la voie publique, sur la chaussée. Il s'agit d'un homme décapité à proximité d'un collège de Conflans-Sainte-Honorine.

Quelques instants plus tard, l'assassin menace des passants avant de prendre la fuite à pied. 200 mètres plus loin, sur le territoire de la commune voisine d'Eragny, il croise la route des policiers, issus de la BAC, déployés sur place après un appel général aux agents.

L'assaillant possède un couteau long, d'après les témoignages, de "plusieurs dizaines de centimètres". Il menace les fonctionnaires et refuse d'obtempérer aux sommations de la police, qui lui ordonne de se débarrasser de son arme. Il se dirige ensuite vers les policiers et ceux-ci l'abattent. Il est alors 17h07.

Quatre personnes en garde à vue.

L'homme suspecté d'être responsable de la mort d'un enseignant dans le Val-d'Oise ce vendredi est né à Moscou en 2002, selon nos informations. Il n'est pas connu des services de police, ni fiché S.

Il aurait crié "Allahou Akbar" peu avant l'attaque, selon les policiers du commissariat de Conflans présents sur place.

Des perquisitions étaient en cours au domicile de l'assaillant et à plusieurs adresses ce dimanche soir, a appris BFMTV. Les enquêteurs souhaitaient se saisir de matériel informatique, de téléphones, et chercher de la documentation pour tenter de retracer l'emploi du temps de l'assaillant dans les heures précédents l'attaque.

Les enquêteurs cherchent également à savoir si l'agresseur est l'auteur d'un message posté sur Twitter, par un compte désormais fermé, et qui montre une photo de la tête de la victime. Sous cette photo, un message menace Emmanuel Macron, "le dirigeant des infidèles", et son auteur assure vouloir venger celui "qui a osé rabaisser Muhammad".

Quatre personnes, ont un mineur, issues de l'entourage de l'assaillant, ont été placées en garde à vue dans la nuit de vendredi à samedi.

Article original publié sur BFMTV.com