Un homme atteint de la maladie de Parkinson peut de nouveau marcher de façon fluide grâce à une neuroprothèse
C’est au sein du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), à Lausanne, en Suisse, que s’est déroulée une première mondiale : un Français de 62 ans, atteint de la maladie de Parkinson depuis trente ans, est parvenu à retrouver une marche fluide grâce à une neuroprothèse qui stimule directement la moelle épinière.
Les journaux du monde entier ont relaté l’exploit, qui a fait l’objet d’un article dans Nature Medecine, cosigné par un grand nombre de médecins et chercheurs, la plupart travaillant au CHUV. Il est à noter que les traitements aujourd’hui disponibles, médicaments et stimulation cérébrale profonde, ne sont pas efficaces pour ce type de trouble de la marche, qui finit par concerner 90 % des personnes atteintes de la maladie de Parkinson à un stade avancé.
“S’appuyant sur les travaux qu’ils ont déjà réalisés dans le rétablissement de la marche chez des personnes ayant subi une lésion de la moelle épinière, les scientifiques [ont mis] au point une neuroprothèse visant à corriger les troubles locomoteurs de cette maladie neurodégénérative”, écrit Le Temps, qui consacre un article aussi long que détaillé à cette “étude de cas”.
Cette nouvelle stratégie n’a de fait été évaluée pour l’instant que sur une seule personne. Mais ses résultats sont remarquables, comme en témoignent les deux vidéos qui suivent. Avant la stimulation, le patient a des difficultés à marcher sans tomber ou sans se bloquer devant des obstacles.
Une fois équipé de la neuroprothèse qui stimule sa moelle épinière, et après quelques semaines de rééducation, il retrouve une marche fluide.
Comment fonctionne la neuroprothèse ? Des électrodes, placées au niveau de la région de la moelle épinière qui contrôle les muscles de la marche, sont reliées à un stimulateur implanté sous la peau au niveau du ventre et qui génère des impulsions électriques.
“J’allume le dispositif tous les matins et le garde actif toute la journée. Je peux désormais monter des escaliers, ce que je ne pouvais plus du tout faire. Ce n’est pas miraculeux, et je fais encore, de temps en temps, de petites chutes, mais cela m’apporte un bien-être incroyable”, a expliqué le patient pionnier lors d’une conférence de presse.
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