Un homme écroué après le meurtre de sa compagne près de Saint-Nazaire

Un homme écroué après le meurtre de sa compagne près de Saint-Nazaire

Un homme de 35 ans a été mis en examen pour "meurtre par conjoint" et écroué après le décès de sa compagne, retrouvée morte samedi avec une corde autour du cou à Trignac en Loire-Atlantique, rapporte ce mardi le parquet de Nantes.

Ce soudeur a affirmé que sa compagne de 31 ans, mère de leur enfant de 7 ans, s'était suicidée, mais les enquêteurs ont relevé des "incohérences" entre cette affirmation et plusieurs faits, ce qui a conduit à son placement en garde à vue.

"Plusieurs incohérences sont apparues assez rapidement aux enquêteurs, à savoir d'une part la position du corps, et puis d'autre part également, des traces de sang qui ont été retrouvées à proximité du corps", a détaillé lors d'un point presse le procureur de la République de Nantes, Renaud Gaudeul.

Autre élément troublant, ni le téléphone de la victime, ni celui de son compagnon, n'ont été retrouvés chez eux.

La victime avait exprimé des craintes au sujet de son compagnon

L'enfant commun du couple, ainsi que le fils du suspect âgé de 13 ans, étaient présents au domicile la nuit des faits. Le corps sans vie de la victime a été découvert en position assise au sol, avec une corde autour du cou, à leur domicile samedi à l'aube. Durant la nuit, la trentenaire avait échangé des SMS avec ses proches, expliquant être inquiète de l'attitude de son conjoint.

"Au cours de sa garde à vue, le compagnon de la victime a indiqué qu'il y avait bien un contexte de séparation, mais que celle-ci était apaisée. Toutefois, cela ne correspond pas à ce qui a pu être indiqué par la famille de la victime", a ajouté Renaud Gaudeul.

Dans les SMS nocturnes échangés entre la victime et ses parents, "la victime indique qu'elle a la plus grande crainte vis-à-vis de son compagnon, lequel aurait appris le soir-même qu'elle souhaitait changer de domicile, ce qu'il n'aurait pas supporté", a poursuivi le procureur. Le suspect, au casier judiciaire vierge, encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Le nombre de féminicides a augmenté de 20% en France en 2021 par rapport à l'année précédente, avec 122 femmes tuées sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, contre 102 en 2020, selon un bilan publié fin août par le ministère de l'Intérieur. L'année 2020, avec 102 femmes tuées contre 146 en 2019, avait été exceptionnelle, sans qu'on sache quel rôle y ont joué les périodes de confinements et couvre-feu.

Article original publié sur BFMTV.com