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Hommage. David Bowie, l’extraterrestre avec les pieds sur terre

Cinq ans après sa mort, le 10 janvier 2016, le Britannique continue de dégager des ondes artistiques uniques. L’influence d’un innovateur hors pair, pionnier du glam rock et de la musique électronique, bourreau de travail en toutes circonstances, racontée par ses proches et ses admirateurs dans les colonnes de cet hebdomadaire londonien.

À l’époque où le terme évoquait encore des atmosphères moisies et feutrées, David Bowie fut peut-être le premier conservateur d’art branché. “Aujourd’hui, on parlerait effectivement de conservation d’art”, confie l’écrivain Hanif Kureishi. Il a fréquenté la même école que Bowie à Bromley, dans la banlieue sud de Londres, et les deux hommes se sont liés d’amitié lorsque David Bowie a enregistré pour la BBC la bande-son de l’adaptation télévisuelle du roman de Kureishi Le Bouddha des banlieues en 1993.

C’était un garçon intelligent, curieux, un autodidacte devenu collectionneur d’enthousiasmes. Il lisait beaucoup. Il écoutait toutes sortes de musiques. Il s’intéressait au théâtre et à la peinture. Il glanait partout des éléments qu’il intégrait à son art. Il était incroyablement créatif et vivant, en permanence – tant que ce pouvait parfois en être exaspérant.”

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Le 10 janvier 2021 marque les cinq ans de la mort de David Bowie. Sa disparition semble beaucoup plus récente, ce qui reflète aussi bien l’onde de choc qui s’est propagée depuis que le chanteur est décédé, à l’âge de 69 ans, que les vibrations artistiques qu’il continue de dégager. Depuis un mois, dans le cadre de la préparation d’un documentaire radiophonique*, je me suis entretenu avec les gens qui le connaissaient et l’admiraient. Dans leur lecture des talents de Bowie, la plupart voient le personnage comme un innovateur prodigieusement original, un pionnier du glam rock et de la musique électronique, l’homme qui a introduit l’androgynie et le transformisme dans l’univers viril du rock.

Juillet 1972, trois minutes devenues

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