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Hollande en état d’urgence

François Hollande avant son allocution sur TF1 et France 2, jeudi.

Après le remaniement, le Président, plombé par les mauvais chiffres du chômage et le débat sur la déchéance, mise sur sa ligne d’union nationale, préférée au rassemblement de la gauche.

Tout commence. Après les attentats de 2015, les élections régionales et le remaniement, François Hollande entame dans une situation de fragilité politique inédite les derniers mois utiles de son quinquennat. Même si son sans-faute après les attaques de Paris et Saint-Denis et sa situation institutionnelle au-dessus du brouhaha le protègent un peu, jamais un Président n’a été aussi impopulaire de toute la Ve République. Sur fond de chômage record, la majorité s’est fracassée sur la révision constitutionnelle et la déchéance de nationalité, mais Hollande, caricaturé en «monsieur Culbuto» pour ses revirements sans fin quand il dirigeait le Parti socialiste, a tenu bon, jouant l’union nationale. «Je ne fais pas de calcul politique, même quand ça va contre mon parti», a-t-il défendu jeudi, au soir d’un mercato politique qui a vu entrer trois élus écologistes au gouvernement et a débouché sur la promesse d’un référendum local sur la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Pour cette première interview télévisée depuis trois mois, François Hollande a répété ses trois priorités pour l’année à venir : «protéger les Français», «l’emploi forcément l’emploi» et la traduction de la COP 21 dans les actes. Eludant la question d’une nouvelle candidature : «Quand on a vécu ce que j’ai vécu comme président de la République, aujourd’hui ce n’est pas ce qui fait mon agenda. Il faut être Président pleinement, Président jusqu’au bout.»

Hollande se lance sur «son chemin de croix de la dernière année», selon la formule d’un ténor socialiste, obsédé par cette année tragique de 2015. «Il joue Versailles rien que Versailles alors qu’il aurait mieux valu Le Bourget rien que Le Bourget», attaque un député socialiste tellement déçu qu’il ne se représentera pas aux législatives en 2017.

Voler en (...)

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