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Hollande sur France 2 : pourquoi tant d’angoisse ?

"L’hystérie est une maladie du désir", disait le grand Sigmund Freud. A défaut d’être demeurée la fille aînée de l’Eglise, la France apparaît bel et bien, en ces heures d’avant-causerie présidentielle, comme la fille aînée de la psychanalyse ! Pensez-donc : en moins de temps qu’il ne fallait à la chambre des députés de la IVe République pour mettre un terme à un cabinet Tartempion, François Hollande, septième président de la Ve République, vient d’être renversé. Symboliquement, cela s’entend. "Il ne faut rien attendre de son intervention", répètent les éditorialistes. "Le président Hollande perd le contact avec les Français", diagnostiquent les doctes sondeurs. "S’il ne nous reçoit pas, j’appelle les Français à boycotter son émission", clame Frigide Barjot, la nouvelle Charlotte Corday. "Je suis entrepreneur, saurez-vous me donner envie de rester en France ?", interpelle un chef d'entreprise, à deux doigts de rejoindre les émigrés du XXIe siècle.

Trauma déclencheur

Une décapitation sans autre forme de procès ! Il y a beau temps que la scène primitive du régicide hante les cortex hexagonaux. C'est le trauma déclencheur. En fin connaisseur du vrai langage politique français - mais la France parle-t-elle un autre langage ? -, Jean-Luc Mélenchon a comparé François Hollande à Louis XVI. La suite coule de source. En attente d’un monarque qui "fixe le cap", l’inconscient collectif rejoue indéfiniment une scène de la guillotine vieille de 220 ans. "Ce soir, j’attends une révolution politique", exige Jean-Vincent Placé, digne épigone de (...)

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