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Hippodrome de Beyrouth : le Liban se remet en selle

A l'hippodrome de Beyrouth, le 22 février.

Chaque dimanche, des turfistes libanais de toutes confessions se retrouvent au champ de courses de la capitale, l’un des rares du monde arabe où l’on peut miser. L’avenir de ce lieu centenaire, détruit en 1982 et reconstruit à la fin de la guerre civile, reste pourtant incertain.

Il est presque 13 heures ce dimanche de février et, par petites grappes, des hommes traversent à la hâte la piste de sable constellée de traces de pas. A l’ombre de pins parasols centenaires, ils affluent vers le squelette de béton brut de l’hippodrome de Beyrouth, cerné de grillages blancs. Un vieux monsieur, dans son costume gris tout froissé, se prosterne une ultime fois en direction de La Mecque, avant de reprendre en main la Loterie, la feuille de chou qui annonce les derniers pronostics des courses du dimanche. Il file en catimini, assurant qu’il ne fait que «travailler» à l’hippodrome.

Derrière les tribunes, les parieurs s’agglutinent devant plusieurs écrans télévisés, qui affichent les cotes des chevaux. Sur la piste de courses, un tracteur déplace la «boîte de départ» métallique à quinze couloirs dans laquelle les chevaux vont s’encastrer avant de s’élancer au galop. La machine sort tout droit des années 70. Une sonnerie retentit et, en quelques secondes, la foule se rue sur les guichets, avant de regagner les gradins.

13 h 07. Les jockeys, parés de leurs tuniques bigarrées, se jettent en avant dans la première ligne droite, avant de disparaître au loin, comme écrasés par les barres d’immeubles qui surplombent la piste. Les voilà qui se rapprochent déjà. Au dernier virage, les spectateurs se lèvent comme un seul homme. La clameur monte crescendo, recouvrant les klaxons de la ville. «Yallah, yallah !» hurlent à tous crins des ados qui grimpent surexcités sur des barrières. Les insultes pleuvent, des crachats fusent, quelques rares veinards explosent de joie.

«Se vider la tête»

Pour Ahmad, la journée commence mal. Il avait prédit la victoire du cheval numéro 5, qui termine bon dernier. (...)

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