Le Hezbollah vise le nord d'Israël avec des drones, cinq de ses combattants tués dans le sud du Liban
Après une frappe israélienne qui a tué cinq combattants du Hezbollah, ce mardi 6 août, le groupe libanais a annoncé avoir lancé une série d'attaques de drones et de roquettes dans le nord d'Israël le même jour.
Une source de sécurité libanaise a indiqué que cinq combattants du Hezbollah avaient été tués dans une frappe israélienne sur le sud du Liban ce mardi 6 août, la puissante formation pro-iranienne annonçant de son côté avoir visé le nord d'Israël à l'aide de drones.
Les cinq combattants ont été tués dans une "frappe israélienne sur une maison" du village de Mayfadoun, a précisé la source de sécurité qui a requis l'anonymat. Ces violences interviennent alors que les craintes d'un embrasement régional entre l'Iran et ses alliés d'une part et Israël de l'autre s'intensifient.
Une riposte du Hezbollah
L'armée israélienne a annoncé avoir "frappé une structure militaire du Hezbollah dans la région de Nabatieh", où se trouve Mayfadoun, "utilisée par plusieurs terroristes" qui préparaient selon elle des attaques contre Israël.
En fin de matinée, ce mardi, le Hezbollah a de son côté annoncé avoir pris pour cible une caserne de l'armée israélienne située "au nord de la ville d'Acre", avec des drones. Il a indiqué dans un communiqué que cette opération était une riposte "à l'attaque et l'assassinat mené par l'ennemi dans le village de Abba" lundi.
Sur X (ex-Twitter), l'armée israélienne a déclaré que l'un des drones avait été intercepté et que plusieurs civils avaient été blessés. Une première enquête menée par Israël soutient qu'un drone envoyé par le Hezbollah aurait "manqué sa cible et touché le sol, blessant plusieurs civils", rapporte l'agence britannique Reuters. L'incident est toujours en cours d'examen.
Éviter une escalade militaire
La communauté internationale est engagée dans une course contre la montre pour éviter une escalade militaire, Téhéran et ses alliés ayant promis de riposter aux assassinats du chef du Hamas et du responsable militaire du Hezbollah la semaine dernière, imputés à Israël.
Dès le début de la guerre à Gaza, le puissant Hezbollah a ouvert un "front de soutien" au Hamas palestinien dans le sud du Liban, échangeant des tirs quotidiens avec Israël.
Les violences transfrontalières ont fait au moins 555 morts, dont 361 combattants du Hezbollah, mais également 116 civils, au Liban depuis octobre, selon un décompte de l'AFP. En Israël et sur le plateau du Golan occupé, 22 militaires et 25 civils ont été tués, selon les autorités.