Le Hezbollah dit frapper Israël avec des missiles à longue portée, l'ONU parle d'une «catastrophe imminente»
Le front libano-israélien s’est embrasé ce dimanche avec des centaines de roquettes tirées par le Hezbollah sur le nord d’Israël et des dizaines de raids aériens israéliens menés au Liban. Trois personnes ont été tuées depuis ce matin dans le sud du Liban et plusieurs autres ont été blessées. La coordinatrice spéciale des Nations unies au Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, a prévenu que « la région est au bord d'une catastrophe imminente ».
Après les coups durs qu’il a reçus cette semaine, qui ont décimé le commandement de ses forces spéciales, le Hezbollah a riposté ce dimanche en introduisant sur le champ de bataille un nouveau type de missiles lourds de longue portée. Dans une série de communiqués, le parti d'Hassan Nasrallah a revendiqué le bombardement de la base aérienne militaire de Ramat David, à 20 kilomètres au sud-est de la grande ville d'Haïfa, dans le nord d’Israël. Il a aussi annoncé le pilonnage du siège de l’entreprise Rafael du complexe militaro-industriel israélien, au nord de cette même ville, détaille notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh.
Le Hezbollah a tiré pour la première fois une centaine de missiles Fadi 1 et Fadi 2, d’une portée respective de 80 et 105 km, ainsi que des dizaines de roquettes katioucha. Le parti a élargi ses frappes à une profondeur de 55 km à l’intérieur du territoire israélien, en riposte à l’explosion de milliers d’appareils de communication utilisés par ses membres les 17 et 18 septembre, a-t-il précisé dans ses communiqués.
La région est au bord d'une catastrophe imminente