Hezbollah : après la mort d’Hassan Nasrallah, Hachem Safieddine favori pour le remplacer

Une frappe israélienne sur le Liban a tué le chef historique du groupe soutenu par l’Iran.

Le Hezbollah tel l’hydre a déjà une tête qui repousse. Le mouvement islamiste pro-iranien a perdu son chef Hassan Nasrallah, tué dans une frappe israélienne vendredi 27 septembre. Un nom émerge déjà pour le remplacer : Hachem Safieddine.

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Figure éminente du Hezbollah libanais et étroitement lié à l’Iran, Hachem Safieddine apparaît comme le successeur potentiel de son cousin. Le Conseil de la Choura, plus haute instance du parti, devrait élire prochainement le successeur du charismatique Hassan Nasrallah.

En attendant, l’actuel numéro deux du mouvement islamiste pro-iranien, Naïm Qassem, devrait prendre la tête du mouvement.

Un « terroriste » pour les États-Unis

Parent éloigné d’Hassan Nasrallah, 64 ans, avec lequel la ressemblance est frappante tel un jumeau, Hachem Safieddine est de quelques années son cadet. Il a fait des études de religion en Iran et a de très bonnes relations avec ce pays, selon Le Parisien. Son fils est marié à Zeinab, fille du puissant général iranien Qassem Soleimani, tué en 2020 dans une frappe américaine en Irak. Soleimani était le chef de la force Qods des Gardiens de la Révolution, chargé des opérations extérieures.

Safieddine est l’un des membres les plus importants du Conseil de la Choura. Comme Nasrallah, il arbore le turban noir des Sayyed, les descendants du prophète Mahomet, dont il se réclame. Il a été désigné « terroriste » par le département d’État américain en mai 2017, et par l’Arabie saoudite.

« Depuis plusieurs années, des rumeurs courent selon lesquelles Hachem Safieddine est le candidat le plus probable pour succéder » à Hassan Nasrallah, affirme Amal Saad, spécialiste du Hezbollah et maître de conférences à l’université de Cardiff.

Parmi les conditions à remplir pour prendre les rênes du mouvement, explique la chercheuse, il faut « être membre du Conseil de la Choura », qui comprend sept personnes, et « être une personnalité religieuse ». Or, Safieddine a « beaucoup d’autorité », affirme-t-elle, « ce qui en fait le candidat le plus fort ».

Contrairement à Hassan Nasrallah, apparu très rarement en public depuis la dernière guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, Safieddine est le visage du parti dans de nombreux évènements politiques et religieux, et s’est récemment fait remarquer pour ses allocutions enflammées lors des funérailles de commandants du parti tués par Israël.

« Dans notre résistance, (...) lorsqu’un commandant devient un martyr, un autre reprend la bannière (...) avec force et détermination », avait-il déclaré lors des funérailles du commandant Mohammed Neemeh Nasser, tué dans une frappe israélienne dans le sud du Liban.

Hassan Nasrallah avait lui-même succédé en 1992 à Abbas Moussaoui, lui aussi assassiné par Israël. « Sayyed Hassan Nasrallah a rejoint ses compagnons martyrs (..) dont il a conduit la marche pendant près de trente ans », a déclaré le Hezbollah samedi en confirmant la mort de son chef.

Il n’est pas la seule personnalité à avoir trouvé la mort dans la frappe de vendredi. L’armée israélienne a indiqué dimanche que « plus de 20 autres terroristes » du Hezbollah libanais avaient péri dont Ibrahim Hussein Jazini (chef de la sécurité de Nasrallah), Samir Taoufiq Dib (conseiller et confident), Abed al-Amir Muhammad Sablini (chef de la logistique militaire) et Ali Naaf Ayoub (coordinateur de la puissance de frappe de la milice) figurent parmi les personnes tuées dans cette frappe.

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