Héroïques, les Bleues verront les quarts

Au bout du suspense et au terme d’un scénario incroyable, les Bleues, réduites à 10 d’entrée de jeu, ont arraché le nul mercredi face à la Suisse à Breda lors de la 3e et dernière journée de la phase de poule de l’EURO 2017 (1-1). Place désormais aux quarts de finale.

Les amateurs de sensations fortes ont été servis mercredi soir avec la toute première confrontation en match officiel entre la France et la Suisse. Dominatrices et désireuses de se racheter après deux premiers matches poussifs, les Bleues ont d’abord été toutes proches d’ouvrir le score à la 15e minute lorsque Lavogez a obligé Thalmann à réaliser un arrêt exceptionnel. Mises en difficulté par le poison Bachmann (sorte de Léo Messi suisse à la vitesse incroyable), les Tricolores ont ensuite plongé. Renard a pris un carton jaune (et sera donc privée de quart de finale), puis Périsset a vu rouge dès la 17e minute, laissant ses coéquipières à dix pendant plus d’une heure et quart.

Quelques secondes après l’exclusion de Périsset, les Bleues encaissaient un but sur une tête parfaitement croisée de Crnogorcevic (19e). A ce moment là, les protégées d’Echouafni étaient éliminées. Insoutenable, la deuxième période était la copie conforme de la première avec des Françaises qui monopolisaient le ballon et des Suisses concentrées et surmotivées. Plus les minutes passaient, plus l’idée d’un miracle Bleue perdait de l’épaisseur. Jusqu’à ce coup franc direct d’Abily, spécialiste en la matière, qui trompait enfin Thalmann (76e). Héroïque, la bande à Henry résistait aux derniers assauts suisses et arrachait au bout du suspense son ticket pour les quarts. Et si elles nous faisaient maintenant un remake du Portugal à l’Euro 2016 ?

Le chiffre : 3
Comme en 2009 et 2013, la France a atteint mercredi les quarts de finale de l’EURO pour la troisième fois consécutive.

Les tops et les flops
Enorme top pour la fusée Bachmann côté Suisse. Côté Tricolore, Abily a tout raté sauf son coup franc. Heureusement. Henry a été moins en vue que d’habitude et Renard moins impériale. Lavogez a réalisé une première mi-temps convaincante avant de décrocher en seconde. Comme face à l’Autriche, Geyoro – sorte de Pogba au féminin – a parfois réalisé des gestes incroyables avant de disparaître de temps à autres des radars. Globalement, si les Bleues ont montré du caractère, elles ont toutefois été trop brouillonnes dans le jeu.