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Hermine de Clermont-Tonnerre : la princesse aristo rock a tiré sa révérence

Issue d'une des plus vieilles familles de France, c'était une irrésistible anticonformiste.

Elle a disparu en trombe, comme elle a vécu. Au guidon d’une Harley, sa moto favorite, cheveux au vent dans le soleil d’une après-midi joyeuse. A 54 ans, elle a plongé dans le coma et n’en est pas revenue. Pendant un mois, son ex-mari anglais et ses deux enfants, de 15 et 17 ans, ont tout fait à son chevet pour la ramener en ce monde. Ils ont mis de la musique, ils ont chanté… Un jour, elle a ouvert les yeux. Sur « Harvest Moon » de Neil Young, un de ses morceaux préférés. Alastair, son ex, a écrit aux amis : « Il y avait dans la pièce une intense énergie. Je lui ai ordonné de se réveiller – pas demandé, non, ordonné. Je lui caressais les cheveux, j’ai chanté : “I’m still in love with you / I want to see you dance again…” Elle a ouvert les yeux. Au début, sans expression. Puis, au bout de cinq minutes, son regard a suivi le mouvement de ma main. Ça a duré quinze minutes ! On était aux anges. »

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On a perdu la bataille

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C’était le 22 juin. Tous les espoirs renaissaient. En vain. Le lendemain, les médecins les ramènent aux réalités scientifiques. C’était une réaction réflexe. Hermine est en état de mort clinique. Ils attendront encore deux semaines, guettant un semblant d’activité cérébrale. « On a perdu la bataille. » La famille ne va pas se déchirer comme celle de Vincent Lambert. Hermine n’aurait jamais supporté qu’on la voie dans un état grabataire. Respect.

Elle adorait la vitesse, les émotions fortes, les sports à risque, le parapente, le rafting, le judo, l’escrime… La chasse à courre, aussi. Origines obligent. Avec une famille dont l’histoire remonte à l’an 1000, la petite a grandi dans la pure éducation aristocratique : château de Soudun, dans l’Indre, pensionnats austères et bonnes manières en toutes(...)


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