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Henri Michel, un coach à contre-pied

Henri Michel (à droite) avec le footballeur Luis Fernandez, le 21 juin 1986. (Photo d'archives)

L'ancien joueur de Nantes et coach des Bleus, avec qui il a remporté les Jeux olympiques en 1984, est décédé ce mardi à 71 ans.

Disparu mardi à 71 ans, l’ancien international tricolore (58 sélections entre 1967 et 1980) et sélectionneur (1984-1988) des Bleus Henri Michel laissera une image paradoxale. Celle d’un homme discret, ayant complètement déserté le paysage du foot français du jour au lendemain après qu’on lui a retiré les commandes de l’équipe de France à l’automne 1988 pour ne plus jamais y revenir, et sa présence sur le banc de touche du plus grand match jamais disputé par les Bleus : le fameux France-Brésil du 21 juin 1986 (date anniversaire de Michel Platini, sur le terrain ce jour-là) à Guadalajara, pour un quart de finale du Mondial mexicain.

L’entraîneur était de ces hommes qui ne se fondent jamais tout à fait dans le décor : vaguement ombrageux, «un peu terne» pour quelqu’un qui le connaissait bien, ce qui veut aussi dire qu’il n’appelait pas son prestigieux passé à la rescousse pour s’imposer dans la conversation.

Joueur, Henri Michel avait déjà donné dans le paradoxe : milieu de terrain «ayant un grand pouvoir technique au sein des équipes où il jouait», selon son ex-coéquipier chez les Bleus Olivier Rouyer, c’était aussi un joueur assez lent, ayant cependant fait toute sa carrière dans un club ayant érigé le mouvement perpétuel et l’altruisme collectif en dogme, le FC Nantes. A l’aune des années 70, Henri Michel aura ainsi été le dépositaire d’un style léché et élégant, seul véritable contre-pouvoir à l’expression physique et autrement bestial de l’AS Saint-Etienne, le grand rival hexagonal des Canaris. Il faut cependant y regarder de plus près. «C’était un joueur agressif, un saignant, explique Rouyer. Et un mec qui aimait beaucoup chambrer sur le terrain.» Ses débuts d’entraîneur le verront remporter les JO 1984 à la tête des Bleus olympiques au bout de deux ans seulement. Après l’Euro 1984 gagné dans l’ombre du sélectionneur Hidalgo, dont il (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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