Hennessy : l’empire du cognac
En ce Memorial Day, jour qui rend hommage aux membres des forces armées morts au combat, toutes guerres confondues, c’est la fête dans le quartier caribéen de Brooklyn, à New York. Chutney de papaye verte, ackee – le fruit national jamaïcain – agrémentés de poivrons et de morue salée et le fameux « jerk chicken », le poulet épicé à la cassonade. Ça chante, ça se dandine, quels que soient le gabarit, l’âge ou la corpulence, dans une bonne humeur made in America, le pays où l’on ne juge personne et ne préjuge de rien. Côté boisson, au Kokomo, le restaurant caribéen branché à l’initiative de ce festival de rue, le henny-rita, la version cognac de la margarita coule à flots sur les tables. « C’est souvent comme ça que se consomme notre cognac aux États-Unis, en cocktails, avant, pendant et après le repas », assure, en se prêtant à la fête, Laurent Boillot, P-DG de Hennessy, qui partage son temps entre la Charente, les États-Unis et la Chine, les deux grands marchés du numéro 1 du cognac.
Si, en France, l’élixir charentais possède un cachet un brin désuet, un alcool d’hiver pour vieux messieurs, qui se sirote en chaussons au coin du feu, il s’impose partout ailleurs dans le monde avec une image bien plus chic. Et même moderne. Aux États-Unis donc, où il est très prisé de la clientèle afro-américaine et des fans de hip-hop. En Chine, où c’est l’alcool de célébration des contrats. Voire en Afrique du Sud, où c’est la boisson du succès et du « black economic empowerment ». ...